
Le pianiste Fazil Say condamné à 10 mois de prison avec sursis
Un rebondissement de plus dans l’affaire du pianiste Fazil Say, poursuivi sur la plainte de trois particuliers qui s’étaient sentis insultés par ses tirades provocatrices sur la twittosphère. Alors que l’affaire avait déjà beaucoup été critiquée par l’union européenne en avril dernier, et que la commission avait à l’époque appelé Ankara à réfléchir sur la liberté d’expression, l’annonce relance encore une fois le débat sur la liberté d’expression en Turquie.
Lors de la première audience, le musicien avait déclaré ne pas avoir pour objectif d’insulter ou d’humilier qui que ce soit. Athée militant, il avouait néanmoins trouver le conservatisme religieux trop présent et oppressant en Turquie et laissait entendre vouloir quitter le pays si la condamnation devenait effective.
Dès vendredi l’artiste réagissait sur Twitter en déclarant “continuer à penser demain, en homme libre et continuer à produire”. Très engagé, l’artiste avait notamment produit un oratorio dédié à l’une des victimes du massacre de Sivas où 37 intellectuels laïcs avaient été brûlés vifs dans un hôtel par des islamistes radicaux. Une œuvre produite à ce jour uniquement en Allemagne.
L’avocate du pianiste (qui devrait par ailleurs venir jouer en France dans les mois prochains) à précisé l’intention de faire appel devant la cour de cassation. Affaire à suivre ….
visuels: naive.fr