
Une playlist entre deux eaux
Cette semaine Sylvie Simmons, Jawhar, The Rolling Stones, Klub des Loosers et Proksima.
Soutbouk— Jawhar
Est-ce que le temps est venu ? D’en finir ou encore de changer. A l’intersection d’une langue arabe venue de Tunisie, de France et d’Italie, voici un petit chemin vers une chanson folk re-haussée d’électricité qui porte l’apaisement et l’équilibre comme le vent sur la plaine.
Keep dancing— Sylvie Simmons
De la folk, en voici encore venue de Californie, de ce qui reste des chemins anciens, de Big Sur à Google, du rêve hippy à celui de l’algorithme dont on finit bel et bien accro. Du bleu sur le bleu, du blues sur le blues, sans jamais s’arrêter de danser.
Qui perd gagne— Klub des Loosers
Curieux comme cet accord de « qui perd gagne » louche vers une variétoche mélancolique, un peu blues rock. L’unique membre du Klub des âmes perdus revient en chanson, évitant toute malencontreuse figure de style rap et voyou Looser en droit, Looser masqué, droit dans les yeux et basta.
Le syndrome de A — Proksima
Il faut voir avant d’entendre : ces formes dissimulées, la voix hésitante. Et la musique qui reste entre deux, entre sujet et objet, entre drague et inconfort. Au milieu de nulle part, c’est sans doute ce qui rend accrocheur ce syndrome de A qui parvient à mixer électronique et expression corporelle. Jolie rentrée.
Doo Doo Doo Doo Doo (Heartbreaker) — The Rolling Stones
Puisque l’on ressort cet album maudit des Stones, cette soupe aux têtes de chèvres (« Goats head soup », 1974) qui contient notamment la vieille scie d’ »Angie » (la chèvre) , on en profite pour programmer ce qui est certainement l’un des meilleurs morceaux de l’album, habile synthèse des cuivres d’ »Exile on Main street » et du single rock des débuts. Quant aux images de la vidéo, elles ont comme un petit air d’actualité.