Le Prix Littéraire des Grandes Ecoles : quand les étudiants veulent révéler des talents
Mercredi 12 avait lieu la soirée de lancement du Prix Littéraire des Grandes Ecoles, organisé entièrement par des étudiants, avec l’ambition de compter désormais dans le paysage des récompenses. Son parrain, David Foenkinos, s’est plu à exprimer le plaisir qu’il avait à voir des étudiants s’engager autant pour la littérature française actuelle. A suivre.
On avait rendez-vous à l’Institut des Lettres et Manuscrits : un magnifique hôtel particulier, tout en scintillements. Là où est organisée l’exposition Sade. Ce soir-là, c’est très sérieusement cependant que le Président du Prix Littéraire des Grandes Ecoles, Adrien Cools, étudiant à Science Po Paris, a pris la parole. Ce prix, c’est une affaire de passion : l’équipe organisatrice, qu’il dirige avec Gauthier Nabavian, de Paris IV, a sélectionné seize jeunes de tous horizons supérieurs (CELSA, Centrale, ESCP Europe, Master pro Edition de Paris-IV…), aimant critiquer les livres. Ils constituent maintenant le jury de cette édition. Le parrain de cette dernière, David Foenkinos, avouera d’ailleurs qu’il est heureux de voir des jeunes gens gérer un prix de cette nature : dans les dédicaces qu’il fait en ce moment, « la moyenne d’âge des visiteurs tourne autour de cinquante ans ». Mais les organisateurs ont désormais l’ambition de donner au Prix une envergure. Il s’agit tout d’abord, pour cela, que son intérêt soit reconnu.
Ainsi, ce sont exclusivement des romans d’auteurs n’ayant jamais obtenus de récompense qui forment au final la sélection. Celle-ci se fait en deux étapes. Les premiers titres, qui correspondent à la rentrée littéraire de septembre, sont les suivants : Incident voyageurs, de Dalibor Frioux (Seuil) ; Un jeune homme prometteur, de Gautier Battistella (Grasset) ; Les Révolutions de Jacques Koskas, d’Olivier Guez (Belfond) ; Debout-payé, de Gauz (Le Nouvel Attila) ; La Malédiction du bandit moustachu, d’Irina Teodorescu (Gaia) ; L’Homme qui s’aime, de Robert Alexis (Le Tripode). Au jury de les lire ensuite. Et aux organisateurs de trouver d’autres talents à mettre en lumière. Entreprise pas évidente que celle de révéler des auteurs. On sentait, mercredi soir, que ces étudiants s’y attelaient à leur niveau, avec fougue et envie. Juste ça. Déjà ça.
Visuel : le jury 2015 et, à droite, David Foenkinos