Quand j’étais cagibi d’Hélène Gaudy
Texte d’Hélène Gaudy et illustration d’Emilie Harel
Personne dans sa famille n’écoute Amy. Ce qu’elle avait à dire ce matin là était pourtant important pour elle. Ras le bol! Puisque c’est comme cela, elle va s’enfermer dans le cagibi et y rester: y faire son nid, y écouter ce qui se passe dans le reste de la maison, essayer de comprendre et d’être mieux comprise du reste de sa famille.
Hélène Gaudy est auteur de livres pour les adultes comme pour la jeunesse. Elle a déjà publié au Rouergue: Atrabile en 2007 et Si rien ne bouge en 2009. Avec cette histoire sensible, elle nous touche tout particulièrement en abordant le thème des chagrins d’enfant et de la solitude que l’on peut ressentir dans un monde d’adultes.
Emilie Harel est une amie de l’auteur. Ses dessins drôles et intelligents nous plongent avec douceur dans le monde de l’héroïne de cette histoire. Elle a déjà illustré plusieurs ouvrages pour la jeunesse.
Nous avons tous notre cagibi: le plus souvent, ce sont les toilettes ou la salle de bains où nous pouvons passer des heures à lire, méditer, refaire le monde, écrire…Pour d’autres, c’est la cuisine où l’on réfléchit en cuisinant. Pour certains, c’est dans un placard ou dans le vestibule que l’on trouve cette intimité pour se ressourcer et réfléchir. Le séjour dans le cagibi pour Amy, c’est comme une convalescence, elle met tous ses griefs à plat au calme et elle grandit dans ce cagibi en observant les autres. Drôle et sérieux tout à la fois, ce roman nous transporte dans le quotidien difficile de la petite dernière qui va montrer à sa famille que ce n’est pas parce qu’elle est plus petite que les autres que ce qu’elle ressent a moins d’importance. Un chagrin d’enfant, c’est très sérieux. Une superbe histoire originale dans laquelle tous les lecteurs pourront se reconnaître.