Dominique Dyens égrène le blues du financier ruiné dans Lundi noir
L’auteure de “Délit de fuite” et “Intuitions” renoue avec le noir psychologique qu’elle sait si bien écrire. Dans le titre de son nouveau roman, c’est le premier jour de la semaine qui est sombre dans la mesure où une opération malheureuse en bourse peut faire basculer toute la vie d’un financier à succès… en librairies le 7 mai.
A 55 ans, la vie de Paul Deshoulières ne tient plus que par des épingles à nourrice… Affublé mais encore amoureux d’une jolie femme botoxée, infidèle et vénale, qu’il ne croise presque plus dans les couloirs de leur grand appartement haussmannien( d’ailleurs vide depuis que les enfants sont partis étudier Outre-Atlantique), il décide de tout mettre en œuvre pour la garder. Y compris un délit d’initié. Pendant que les foudres de la ruine et de la justice sont en train de tomber sur la tête de l’homme d’argent, sa femme batifole entre Megève et Paris, dans les bras du meilleur ami et de l’architecte. Heureusement le passé d’un Paul soudainement vieilli fait irruption dans la tourmente, dégageant des portes de sorties de cet enfer…
Avec maîtrise et tout en connaissance de cause, Dominique Dyens déploie les fils du suspense psychologique qui tient “Lundi noir” et dévoile à un rythme tout à fait prenant des informations capitales sur Paul. Un peu rapide dans son dénouement; “Lundi noir” est néanmoins ce genre de roman qu’on attrape et qu’on ne lâche pas et, ce, malgré des personnages plutôt antipathiques… A lire et à offrir sans modération, dans (presque) tous les milieux parisiens.
“Lundi noir” de Dominique Dyens, eho, 210 p. 17 euros. en librairie le 7 mai 2013. A noter : une opération en librairie : 1 “Lundi noir acheté” = 1 “Éloge de la cellulite et autres disgrâces” de Dominique Dyens offert.
image : extraite de la page facebook de l’auteure.