
Décès de l’auteure sud-africaine Nadine Gordimer
Proche de Nelson Mandela, prix Nobel de littérature 1991 et auteure d’une quinzaine de romans, Nadine Gordimer est morte, ce dimanche 13 juillet, à l’âge de 90 ans.
Née dans une famille blanche et bourgeoise de la petite ville de Springs, près de Johannesburg, l’auteure Nadine Gordimer s’est montrée sensible aux différences sociales dès son enfance. Proche de l’ANC et de Nelson Mandela dès les années 1960, elle s’est impliquée par sa plume classique et son style psychologique perçant dans la lutte contre l’Apartheid. Ansi, par exemple, dans Le conservateur (Booker Prize 1974), Gordimer met en scène un afrkaner aisé qui doit décider quel comportement adopter quand il retrouve le cadavre d’un de ses serviteurs noirs. Après 1994, l’auteure a conservé une vision claire et un œil critique sur sa société passée à l’heure de la démocratie. En 2001, par exemple, Un amant de fortune (The ickup) décrit les relations d’un couple formé par une femme blanche aisée et un immigré clandestin. Lorsqu’ils se rendent dans son pays à lui, c’est elle qui devient immigrée minoritaire.
Les réseaux sociaux sont d’ores et déjà remplis d’hommages et de citations, parmi lesquelles ce bel aphorisme revient souvent : “La vérité n’est pas toujours belle, mais la soif de vérité l’est”.
visuel : couverture de livre