
Marc Nicolas, l’ex-directeur de la Fémis, est décédé
Marc Nicolas, l’ancien directeur général de la Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son), est décédé mardi 20 décembre.
[Hommage] PSL a la tristesse de vous annoncer le décès de Marc Nicolas, ancien Directeur général de #LaFémis https://t.co/fKyYtra4LD pic.twitter.com/EZOuPyDfnG
— PSL (@psl_univ) 22 décembre 2016
Il sera resté quatorze ans aux manettes de la plus grande école des métiers de l’image et du son de l’Hexagone. Marc Nicolas s’est éteint des suites d’une longue maladie mardi 20 décembre, cinq mois après avoir quitté son poste de directeur général de la Fémis.
A la Fémis, une politique d’ouverture
Depuis son arrivée à la tête de l’école en 2002, ce diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris, également passé par une maîtrise d’études cinématographiques et un DEA d’économie publique, s’était engagé dans une voie de modernisation et d’ouverture. En 2008, la Fémis avait ainsi lancé son programme “Egalité des chances”, destiné à aider des jeunes boursiers ou issus d’établissements de l’éducation prioritaire à intégrer ses rangs. Une initiative suivie par d’autres tentatives d’ouverture sociale, comme le programme La Résidence, formation courte sans exigence de diplôme.
Il avait aussi cherché à diversifier l’école en créant de nouveaux départements et formations mais également en l’ouvrant sur le monde, par exemple en passant des accords avec d’autres grandes écoles de cinéma mondiales. Membre notamment de l’Académie des César et de l’European Film Academy, Marc Nicolas avait présidé le groupement européen des écoles de cinéma et de télévision pendant huit ans, de 2006 à 2014.
Une carrière consacrée au septième art
Dans un communiqué, Thierry Coulhon, le président de l’université Paris Sciences et Lettres, que Marc Nicolas avait fait intégrer à son école, a salué la mémoire d’un “extraordinaire homme de culture”. Quant à la Fémis, elle a rendu hommage à “un cinéphile passionné”.
Marc Nicolas a en effet dédié sa carrière au septième art. Il fait ses débuts en 1982 au CNC (Centre national de la cinématographie). Il intègre ensuite le cabinet de Jack Lang de 1989 à 1993, où il est conseiller technique en charge du cinéma. Puis, pendant quatre ans, il occupe le poste de directeur adjoint du cabinet de Catherine Trautmann au Ministère de la Culture. De 1998 à 2001, avant d’intégrer la Fémis, il retourne travailler au CNC, cette fois comme directeur adjoint, et devient directeur de projet de la nouvelle cinémathèque.
“Un militant de la culture” salué par ses pairs
Co-auteur de “Le cinéma vers son deuxième siècle” (1996) et réalisateur des courts-métrages “Le deuxième voyage” et “Autour de l’effet Koulechov”, l’homme était “un militant de la culture, un ami et un stratège” selon la ministre de la Culture Audrey Azoulay, qui a adressé à la famille ses condoléances.
Comme elle, plusieurs personnalités du monde de la culture ont rendu hommage à l’ancien directeur de la Fémis. L’actuel directeur général délégué du CNC, Christophe Tardieu, a salué “un immense professionnel, reconnu et apprécié, surtout un homme sensible et un ami”. “J’aimais sa ferveur, sa culture, sa loyauté, son amour du cinéma, ce remarquable talent pour animer la Fémis”, a quant à lui déclaré l’ancien président du Festival de Cannes Gilles Jacob.
Hommage à #MarcNicolas: il aimait les séries et leur a donné leurs lettres de noblesse culturelle en les intégrant au cursus @seriestvfemis
— Jean-Francois Boyer (@boyer2626) 21 décembre 2016
Hommage à Marc Nicolas, jusqu’à peu directeur de la FEMIS, depuis toujours à nos côtés pour les beaux combats du cinéma, parti discrètement.
— THIERRY FREMAUX (@THIERRYFREMAUX) 21 décembre 2016