Critique Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare: Apocalyptico-romantique
Critique. Un peu trop aimable et plombé par son final un peu trop mièvre, Seeking a friend at the end of the world est malgré tout une jolie comédie dramatique et romantique bénéficiant de son duo Keira Knightley /Steve Carell. A voir un jour d’été pluvieux.
Les frères Larrieux nous avaient proposé il y a quelques années leur vision des Derniers jours du monde. Un délire érotico tragique un brin autiste mais passionnément barré. Seeking a friend est bien plus conventionnel. Et même un peu trop sage. La fin du monde est prétexte à un road movie classique en forme de bilan existentiel et d’acceptation des démons du passé. Nappé d’une romance à l’issue inéluctable. Malgré ce cahier des charges manquant d’ambition, cette romance fantastique est pleine de charme et de tendresse, et pas dénuée d’humour.
Le couple Knightley/Carell, pas évident sur le papier fonctionne à merveille. La souvent trop sage britannique s’amuse dans son rôle de fille instable un peu fofolle et Carell déroule parfaitement sa partition désormais bien connue d’homme désespérément normal (Carell et Kad Merad même combat?). La comédie est bien présente avec de multiples bonnes idées et un souci du détail loufoque sur le thème de la gestion de ces derniers jours à vivre. Et des réactions parfois surprenantes d’humains confrontés au spectacle de leur propre extinction Comme souvent, les bonnes intentions et l’excellente idée de départ est malheureusement rattrapée par les sirènes des passages obligés (relation père-fils, romance cul-cul…). On regrette le manque de piquant et de personnalité mais ce film confortable reste un agréable moment.
Gilles Hérail
Seeking a friend at the end of the world, une comédie dramatique américaine de Lorene Scafaria avec Steve Carell et Keira Knightley, sortie le 8 aout 2012, durée 1h40