Cinema
Festival de l’Alpe d’Huez : grand succès pour les immatures

Festival de l’Alpe d’Huez : grand succès pour les immatures

21 January 2014 | PAR Geoffrey Nabavian

L’édition 2014 de l’Alpe d’Huez s’est achevée dimanche. Etat des lieux de la comédie, il a récompensé cette année les premiers films des comiques Manu Payet et Philippe Lacheau, qui sont marqués par une thématique semblable : l’immaturité.

Alpe d'HuezLe Festival international de film d’humour de l’Alpe d’Huez, qui se déroule en Isère depuis tout de même 16 ans en janvier, a vu passer dans sa sélection bien des bonnes comédies : La Vérité si je mens ! en 1997, Je règle mon pas sur le pas de mon père en 1999, Mariage à la grecque en 2003, La Première Etoile en 2009, Starbuck en 2012…

Cette année, Dany Boon présidait le jury. Grand prix, prix du jury et prix du public ont été décernés à des films réalisés par des comiques. Résultat décevant ? Assurément pas.

Ces films mettent en scène des trentenaires immatures. On se dit que nos humoristes sont parvenus, dans leurs sujets du moins, à saisir quelque chose de l’esprit de leur époque. Situation amoureuse : c’est compliqué, premier film de Manu Payet, tourné avec Rodolphe Lauga et en salles le 19 mars prochain, confronte un personnage sur le point de se marier, joué par Payet lui-même, à la « bombe » de son ancien lycée, de retour dans sa vie. Cette comédie sous le signe de Facebook a remporté le Grand prix.

Quant à Philippe Lacheau, animateur télé et scénariste de Paris à tout prix, il a remporté le Prix du jury et le Prix du public pour son film Babysitting, son premier long également, coréalisé avec Nicolas Benamou (De l’huile sur le feu). Il y incarne lui-même Franck, qui doit s’occuper du fils de son patron tout en fêtant ses 30 ans. Dégâts en perspective dans ce film qui sortira le 16 avril.

Enfin, histoire de bien enfoncer le clou, le jury a remis un prix d’interprétation spécial à Félix Moati, qui campe un second rôle dans Libre et assoupi, comédie de Benjamin Guedj en salles le 7 mai sur des jeunes hommes déjà adultes dont la grande ambition de vie reste de ne rien faire. Tous ces films sont à voir au cours de l’année qui vient, et on espère de tout cœur bien rire de nous-mêmes.

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Geoffrey Nabavian
Parallèlement à ses études littéraires : prépa Lettres (hypokhâgne et khâgne) / Master 2 de Littératures françaises à Paris IV-Sorbonne, avec Mention Bien, Geoffrey Nabavian a suivi des formations dans la culture et l’art. Quatre ans de formation de comédien (Conservatoires, Cours Florent, stages avec Célie Pauthe, François Verret, Stanislas Nordey, Sandrine Lanno) ; stage avec Geneviève Dichamp et le Théâtre A. Dumas de Saint-Germain (rédacteur, aide programmation et relations extérieures) ; stage avec la compagnie théâtrale Ultima Chamada (Paris) : assistant mise en scène (Pour un oui ou pour un non, création 2013), chargé de communication et de production internationale. Il a rédigé deux mémoires, l'un sur la violence des spectacles à succès lors des Festivals d'Avignon 2010 à 2012, l'autre sur les adaptations anti-cinématographiques de textes littéraires français tournées par Danièle Huillet et Jean-Marie Straub. Il écrit désormais comme journaliste sur le théâtre contemporain et le cinéma, avec un goût pour faire découvrir des artistes moins connus du grand public. A ce titre, il couvre les festivals de Cannes, d'Avignon, et aussi l'Etrange Festival, les Francophonies en Limousin, l'Arras Film Festival. CONTACT : [email protected] / https://twitter.com/geoffreynabavia

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