
“Equalizer 2” en Blu-Ray et DVD : un film d’action qui vaut pour Denzel Washington
Dans cette suite au polar à succès de 2014, le jeu de Denzel Washington vaut le coup d’oeil, comme toujours.
Chauffeur à son compte façon Uber, l’ancien agent secret Robert McCall reprend du service lorsque des personnes sont menacées par des criminels. Dans ce polar d’action, Denzel Washington est encore une fois incroyable, plein de sobriété dans ses scènes dialoguées, incroyablement imaginatif dans sa gestuelle et ses attitudes.
Totalement crédible, et très charismatique en même temps, il arrive à s’effacer au profit de son personnage et à lui donner une épaisseur, malgré les ressorts de l’intrigue, déjà vus ailleurs pour quelques-uns. Le film tente des scènes de développement pour les protagonistes qui l’entourent : parmi eux, certains sont en marge de l’intrigue policière. On essaye de s’attacher à eux, et en particulier à Bill Pullman (Lost Highway), qu’on est heureux de revoir et de suivre, avec son physique carré et sa voix rauque.
Pas de distance ou d’humour, dans ce polar sec : la réalisation donne à voir de plutôt bonnes scènes d’action et de combat, assez fluides. On aime aussi la lumière crépusculaire et froide qui les éclaire. Mais certaines de ces séquences ne passent pas, et sous prétexte de faire peur et d’inquiéter, la mise en scène se montre parfois un peu complaisante, lors de certains assassinats, où sourd un peu une violence de film d’horreur. Et le manichéisme menace aussi dans certains cas.
Sur le disque de bonus de l’édition de Sony Pictures France (le film est disponible en DVD, Blu-Ray, Blu-Ray 4K Ultra HD, coffret Equalizer 1 & 2 et VOD depuis le 17 décembre), le petit making-of “Building the world of The Equalizer II” essaye, grâce à des interviews et des extraits de tournage, de se pencher sur l’engouement du public pour le personnage de Robert McCall, héros du film, et sur son futur. Le film, c’est lui : en dehors des combats, les scènes plus calmes ont en fait pour but de suggérer, très rapidement, son passé. Et du même coup, sa tristesse…
Le réalisateur Antoine Fuqua sait en tout cas bien sûr se montrer plus brillant dans ses polars à fond dramatique, tels Training Day ou L’Elite de Brooklyn. Deux films à revoir…
Visuel : © 2018 Sony Pictures Entertainment Deutschland GmbH