[Critique] « A girl at my door » : la rencontre originale de deux solitudes par July Jung

Petite perle sélectionnée à “Un certain” regard en 2014, A Girl at my door est le film d’une jeune réalisatrice coréenne pleine de poésie, July Jung. Une histoire de rencontre très girlpower et un peu absurde dans la province d’une Corée que l’on sait pouvoir être effrayante. Un très beau film à découvrir le 5 novembre en salles.

[rating=4]

Policière alcoolique mais efficace, Young-nam a été mutée dans une petite ville de pêcheurs; elle y emménage avec mauvaise grâce résolue à être seule et bien au-dessus du lot. Mais très vite, elle ramasse plusieurs fois la petite Dohee, sorte de chat écorché qui cherche à éviter les coups de son père violent.

Aucun politiquement correct dans ce film qui ne larmoie pas sur l’enfant battue et prend un tournant mi-gore mi-absurde absolument délectable. Décalé, A girl at my door n’en est pas moins très poétique, focalisé sur la rencontre entre l’adolescente fragile et tumultueuse et la vieille fille un peu ratée Heureusement. A la fois léger et grave, poétique et odieux, cette oeuvre décidée de bord de mer désigne une réalisatrice à suivre et remporte le prix de l’originalité des sorties de ce 5 novembre.

A girl at my door (Dohee da) de July Jung, avec Bae DOONA, Kim RAE-RON et Song SAE-BYEOK, Corée du Sud, 2014, 1h59.

http://youtu.be/-RGUSDS-o2Y

visuels : photos officielles du film