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Quand le Grand Palais se met à l’heure Mexicaine

Quand le Grand Palais se met à l’heure Mexicaine

06 October 2016 | PAR Camille Bardin

Du 5 octobre au 23 janvier 2017, le Grand Palais propose l’exposition Mexique, 1900-1950, Diego Rivera, Frida Kahlo, José Clémente Orozco et les avant-gardes. Une rétrospective, décevante, de cinq décennies mexicaines durant lesquelles les artistes ont développé la singularité de leur génie.

Si l’ambition du Grand Palais de faire une retrospective complète de l’effervescence créative mexicaine de la première moitié du XXe siècle est largement assumée, le résultat est décevant. Il propose une exposition linéaire, construite de façon thématique semblable à un cours magistral. Suivant un parcours d’une quinzaine de salles abordant la question de la Révolution Mexicaine, du surréalisme ou encore de la place des femmes dans la construction d’une utopie sociale, Mexique est une exposition fondamentalement riche. Mais si le fond est complet et passionnant, la forme de l’exposition a totalement été délaissée. Les oeuvres semblent simplement illustrer les explications apportées.

Un résultat inattendu quand l’exposition prévoyait d’être une véritable relecture de l’art Mexicain du XXe siècle. Car au total ce sont prés de 250 tableaux, sculptures, gravures et photographies qui vous seront présentées. Le Grand Palais a d’ailleurs le soutien de nombreuses galeries mexicaines comme El Museo Nacional de Arte et une affiche à faire pâlir d’envie n’importe quelle galerie avec de grand nom du patrimoine culturel mexicain comme Diego Rivera, Frida Kahlo ou José Clemente Orozco. Douce ironie quand on sait qu’Agustin Arteaga, le commissaire de l’exposition fustigeait: “On a trop tendance à centrer l’art mexicain du XXe siècle sur la figure de Diego Rivera.” Ici, le nom des artistes semble au contraire être utilisé comme de simples arguments de vente alors que l’exposition présente par exemple moins de dix autoportraits de Frida Kahlo.

En bref, si l’exposition Mexique présente des oeuvres absolument suffocantes, elle ne résiste pas à la tentation de mettre en avant des noms déjà mondialement célèbres. Une ineptie pour une rétrospective qui se veut révélatrice de talents méconnus.

Visuel: © Affiche Rnm-Grand Palais, Paris 2016.

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Camille Bardin

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