La Fondation d’entreprise Martell dévoile sa nouvelle exposition à Cognac
La nouvelle exposition de la Fondation d’entreprise Martell, La fin est dans le commencement et cependant on continue, s’ouvrira le 7 avril à Cognac. Plusieurs artistes présentent des installations où les cinq sens sont au coeur d’une réflexion.
À quelques jours de l’ouverture de l’exposition La fin est dans le commencement et cependant on continue à Cognac, différents artistes exposent leurs oeuvres visuelles ou olfactives. Chaque installation se trouve dans une cuve, que nous pouvons comparer à un cocon. Les visiteurs peuvent aussi réaliser de multiples expériences.
Une autre vision de la mode avec Jeanne Vicerial et Julia Cima
Les artistes Jeanne Vicerial et Julia Cima ont imaginé un autre moyen de penser le vêtement alors que la fast fashion est de plus en plus décriée. Grâce à un prototype de robe, elles jouent avec le mouvement. Pendant des mois, un robot fabriqué par la société industrielle Ingeliance, tisse un à un les fils de ce qui pourrait ressembler à une pièce d’un grand couturier. Le duo s’est posé une question essentielle avant d’arriver à ce résultat : comment peut-on représenter notre corps ?
La collaboration avec Ingeliance a permis de résoudre une seconde problématique : comment faire interagir l’industriel, l’art et l’humain ? Les actions émises par la machine fascinent autant qu’elles interrogent. A contrario, l’autre robe disposée dans l’antichambre est faite entièrement à la main. Deux méthodes primordiales qui font écho aux nouvelles techniques et à des éléments plus traditionnels.
Les secrets du goût et de l’odorat par Julie C. Fortier
Julie C. Fortier, artiste québécoise, a créé deux installations pour l’exposition. La première se concentre sur deux de nos sens : l’odorat et le goût. Des assiettes contenant des produits locaux et de saison sont disposés sur une table en forme de colimaçon. Des entonnoirs placés à côté permettent de sentir les odeurs des aliments. “Le goût est beaucoup une affaire d’odorat”, explique Julie C. Fortier. L’objectif est de montrer que le parfum modifie l’expérience gustative.
Une deuxième performance, toujours signée par Julie C. Dufortier, concerne l’odorat et le toucher. Elle a imaginé un tapis orné d’éléments de paysages. Le public peut s’allonger et essayer de découvrir les trois odeurs qui parsèment l’oeuvre. Pour cela, “nous sommes partis des premiers cognac de 1848 et de 1868”, poursuit l’artiste.
Déambulation rêveuse autour des plantes
L’ingénieur agronome Marc Jeanson, la designer Marie Cornil et l’artiste Alexandre Willaume ont créé un espace où les plantes, accrochées à des suspensions, possèdent une grande place. La volonté première de l’installation est de transmettre la sensualité qui se trouve dans chacune d’entre elles. Un horticulteur de la région a aussi apporté sa contribution. Dès lors que nous arrivons dans cette cuve, nous pouvons nous sentir en connexion avec la nature.
Toutes les compositions ont été réalisées à l’intérieur de la Fondation.
Les arbres de Rachel Marks
L’artiste plasticienne américaine Rachel Marks invite les spectateurs à explorer ses deux arbres, situés au sein de la cuve. Elle explique que l’arbre est hybride (à la fois arbre et humain). Plusieurs personnes sont venues l’aider à réaliser cette oeuvre impressionnante. “Toutes les racines ont été collées à la main”, indique-t-elle. Son projet, né pendant le confinement, est avant tout un “travail organique”.
Visuel : © Marion Allard-Latour