
L’egyptologie perd sa pharaonne
La nouvelle touche au delà de la discipline. Le monde historique et archéologique a perdu vendredi l’une de ses chercheuses les plus engagées. L’égyptologue française Christiane Desroches Noblecourt est décédée le 23 juin dernier à Sézanne à l’âge de 97 ans.
97 ans…prés d’un siècle pour celle qui en a visité deux. A 9 ans, elle se prend de passion pour la découverte du tombeau de Toutânkhamon, fraichement découvert par Howard Carter , nous sommes en 1922. Seulement quatorze ans plus tard, elle soutient deux thèses brillante et entre naturellement comme chargée de mission au Louvre. Naturellement? Évidement au regard de ses diplômes, mais être une femme dans un monde d’hommes en 1936 tient de l’exploit. Elle sera la première égyptologue.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle sera une résistante convaincue.
Christiane Desroches Noblecourt s’est fait connaitre du grand public dans les années soixante à l’occasion des fouilles et de la préservations des temples et sculptures de Nubie gravement menacés par l’augmentation du nouveau barrage d’Assouan. Elle arrivera à mobiliser l’Unesco . Philæ, Kalabcha, Ouadi es-Séboua, Dakké, Derr et d’autres sites sont déplacés, dont les plus médiatiques sont les temples d’Abou Simbel.
C’est elle, encore qui organisera à Paris, l’exposition “Toutankhamon” au Louvre, en 1967 à Paris, qui accueillera près d’1,3 million de visiteurs et participera au montage de “Ramsès II” à Paris. Elle avait , grâce à des irradiations réussit à sauvegarder la momie de Ramsès II que les champignons avaient pris d’amitié.
Les réactions sont nombreuses depuis l’annonce de son décès. Nicolas Sarkozy a salué en elle une “grande dame du Nil”