Politique culturelle
La réponse de la Maison-Blanche à la pétition “Snowden”

La réponse de la Maison-Blanche à la pétition “Snowden”

29 July 2015 | PAR Elodie Schwartz

La Maison-Blanche a répondu par la négative à la pétition Snowden. Le lanceur d’alerte américain ne sera donc pas “pardonné immédiatement et libre”…

Edward Snowden, ancien technicien en informatique de Booz Allen Hamilton, sous traitant de l’agence de sécurité nationale américaine, qui a révélé les détails de plusieurs programmes de surveillance de masse américains et britanniques, n’aura pas obtenu la grâce de la Maison-Blanche. En effet, comme le rapporte le journal Slate, cette dernière n’a pas jugé bon de donner une suite positive à la pétition demandant son “pardon immédiat, libre et absolu”, pourtant signée par près de 168 000 personnes.

“La décision dangereuse qu’a prise M. Snowden de voler et dévoiler de l’information secrète a eu des conséquences sévères sur la sécurité de notre pays et des gens qui travaillent quotidiennement pour la protéger” a expliqué en réponse à la pétition Lisa Monaco, conseillère de Barack Obama en matière de Sécurité nationale et de Lutte au terrorisme. “Il ne devrait pas se cacher derrière un régime autoritaire. En ce moment, il tente de fuir ses responsabilités” a-t-elle ajouté, précisant que si Edward Snowden se croit innocent, alors “il doit revenir aux Etats-Unis pour faire face à un procès devant un jury”. 

Ces déclarations ne laisse donc présager aucun pardon pour le lanceur d’alerte qui auprès de ses partisans passe pour “un héros national”. Il serait d’ailleurs étonnant pour le journal Numerama qu’Edward Snowden revienne aux USA puisque les “lois qui sont brandies contre lui pour le poursuivre incluent la peine de mort.” De leur côté, Les Echos ajoutent que l’informaticien réfugié en Russie, “inculpé pour espionnage aux Etats-Unis, risque jusqu’à 30 ans de prison dans son pays.”

Le journaliste du Guardian et fondateur du site The Intercept, spécialisé dans les révélations Snowden, considère, lui, que si Edward Snowden devait comparaître aux Etats-Unis, il ne pourrait pas publiquement s’exprimer du fait de l’Espionage Act, une loi draconnienne datant de 1917 qui est à la base des attaques légales du gouvernement américain. Affaire à suivre donc.

Visuel : © Wikipédia

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Elodie Schwartz

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