
Léa Salamé : une recette à la sauce aigre-douce
Double emploi pour cette journaliste franco-libanaise depuis le début du mois : elle officie le matin en semaine en compagnie de Patrick Cohen dans le 7/9 de France Inter, et chronique dans l’émission de Ruquier “On n’est pas couché” le samedi soir.
I>Télé, “épisode du décolleté”, mordante, studieuse … c’est une bulle de mots qui vient à l’esprit quand on parle de Léa Salamé.
Fille du grand politologue Ghassan Salamé (passé entre autres par le ministère de la culture du Liban de 2000 à 2003), Léa Salamé peut se flatter d’un parcours brillant. Du Liban à Paris (Ecole Alsacienne, études de droits à Assas, Science-Po) en passant par New-York où elle étudie le journalisme. Présente sur place au moment des attentats du 11 septembre, la jeune femme décide de se consacrer à cette voie et de plonger dans l’adrénaline de l’actu.
Des bancs de Science-Po aux plateaux de télévision, il n’y a qu’un pas que Léa Salamé n’a pas eu trop de mal à franchir. Propulsée par Jean-Pierre Elkabach sur Public Sénat, elle atterrit ensuite sur France 24, une période fructueuse où elle met à profit sa connaissance profonde des grands dossiers internationaux.
Pourtant, il faudra attendre 2013 pour que le public mette un nom sur ce visage. Cette année-là, Léa Salamé fait la médiatrice tonique et incisive dans le tandem Zemmour / Domenach pour l’émission “Ça se dispute”.
Depuis septembre, c’est sur France Inter et France 2 que Léa Salamé se fait entendre. Son interview de 7h50 chez Patrick Cohen a comme des accents de Pascale Clark, la voix célèbre de France Inter occupant dorénavant le crénau 21h-23h avec A’live.
Jouant sur tous les tons et tous les fronts, Léa Salamé dégaine : le stylo en main, paradoxale pour celle qui officie plutôt par la parole, elle joue la studieuse piquante. Ainsi, dans l’émission du 6 septembre de Ruquier, c’est Mélissa Theuriau venue présenter son dernier documentaire “Liberté, égalité, improvisez !”, qui en fait les frais. L’altruisme de l’ex présentatrice de “Zone Interdite” fait dire à Léa Salamé : “C’est le conte de Noël offert par le couple Jamel Debbouze-Mélissa Theuriau en avance. J’ai trouvé qu’il y avait un petit zeste du ‘Cercle des poètes disparus’, un petit côté Jean-Paul II avec ‘n’ayez pas peur’, et un petit côté Jacques Martin, ‘tout le monde gagne à la fin’. Il est sympathique votre documentaire. Sur la morale de l’histoire, l’improvisation théâtrale qui pourrait changer les mentalités et convertir les jeunes défavorisés à la lecture et à la culture. Je ne suis pas complètement persuadée.”
Aymeric Caron, son coéquipier lui n’est pas plus tendre. Dur, sans que cela frôle l’indécence, Léa Salamé semble pour l’instant à son aise en remplaçante de Natacha Polony. Lorsque Laurent Ruquier dit “C’est du Caron ça !” après la tirade du chroniqueur végétarien, espérons qu’il épargne le même étiquetage à la jeune journaliste …
Visuel :©capture d’écran