En avant la solidarité : agissons pour les autres face au Corona
Depuis le début du confinement, instauré en France en 17 mars, beaucoup de personnes à travers le pays voient leur situation, parfois déjà précaire avant cette date, rendue encore plus délicate. Les personnes âgées, handicapées, sans-abri, etc., cet isolement imposé les touchent plus particulièrement, et plus directement.
Heureusement, dès le début de la crise, de petits actes de solidarité de proximité se sont mis en place, notamment par exemple aller faire des courses pour ses voisins les plus vulnérables. Ainsi, des témoignages de la part de personnes âgées parlent d’une gardienne d’immeuble qui propose d’aller faire des achats pour certains résidents, d’un voisin de palier qui propose un trajet en voiture pour un rendez-vous médical, afin de ne pas passer par les transports en commun, ou encore tout simplement d’un autre qui appelle régulièrement pour prendre des nouvelles.
C’est afin de rendre ces petites (mais non moins grandes) actions un peu plus faciles que le gouvernement a décidé de lancer la plateforme jeveuxaider.gouv.fr, qui permet de s’enregistrer en tant qu’association ou en tant que volontaire afin de rendre ce genre de services. La plateforme permet également l’accès à des annuaires et des « panneaux de voisins » pour les immeubles. Ces deux choses permettent une meilleure organisation des services.
Plus généralement, la plateforme proposée par le gouvernement a quatre buts principaux : la garde exceptionnelle d’enfants, pour aider les soignants qui se mobilisent jour après jour pour la santé de tous, le lien avec les personnes fragilisées isolées (par exemple faire des appels, vidéos ou audio), la solidarité de proximité (qui repose en grande partie sur les deux documents cités ci-dessus). Enfin, l’aide alimentaire et d’urgence, pour venir en aide aux plus démunis, grâce à des produits d’hygiènes et des denrées alimentaires. Cette dernière mission, vitale, vise les personnes sans domiciles, sans doute les plus touchées par cette crise. Et cela pour deux raisons : elles sont exposées du fait de leur manque de domicile, et du fait de leur manque d’hygiène et de leur non accès aux soins.
Dans la même lignée, certaines associations se démènent pour trouver des solutions afin d’aider au plus vite ces personnes-là. La fondation Abbé Pierre a ainsi lancé un appel urgent aux dons sur internet, en particulier sur les réseaux sociaux, et espère, avec l’association Emmaüs, mettre en place un système de tickets-service, qui permettraient aux plus démunis de se procurer des produits de première nécessité dans les magasins encore ouverts. Cette mesure est un premier pas avant la mise en place de structures d’accueil plus durables. Pour l’instant, l’Etat a déjà réquisitionné des chambres d’hôtel afin de pouvoir protéger un peu ces personnes.
À l’international, l’association Ma Couveuse, en partenariat avec Smile Africa, Artcancia, Le forum des souverains, et bien d’autres encore, cherche à mettre en place des mesures et des aides similaires, à travers l’Europe, et dans le monde. Cette association de groupes d’aide à également pour vocation d’aider les personnes vivant dans les camps de réfugiés tout autour du monde. Au même titre que les sans-abris, ces gens sont laissés en marge de la société face aux nouvelles mesures de confinements et de restrictions qui s’installent petit à petit dans le monde.
D’autres organisations alertent sur les situations précaires de ces personnes, quel que soit leur milieu social ou leur condition, comme l’association Entourage, ou le Samu social. Elles proposent des petits gestes afin de développer une réelle solidarité. Un mouvement qui parait essentiel face à cette époque troublée, où nous devons tous agir ensemble pour traverser la crise.
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