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[Cannes 2021, Quinzaine] Entre les vagues : un film puissant

[Cannes 2021, Quinzaine] Entre les vagues : un film puissant

14 July 2021 | PAR Orane Auriau

Alma et Margot sont pleines de vie, campées par les pétillantes Déborah Lukumuena et Souheila Yacoub. Le film est en sélection à la Quinzaine des réalisateurs et il est réalisé par Anaïs Voulpé, qui signe ainsi son premier long-métrage.

Entre les vagues conte l’histoire de deux femmes passionnées par le théâtre, qui se donnent corps et âme pour y réussir, se soutenant mutuellement dans les épreuves qu’elles traversent. C’est un drame en particulier qui va les accrocher l’une à l’autre. Et surtout nous livrer une belle leçon d’amitié.

 

Folies à Paris et tourbillon émotionnel

Dans cette vie parisienne que la réalisatrice nous dépeint, ce sont des rires, des pleurs, beaucoup de pleurs, que le spectateur partage avec les protagonistes. Les plans serrés sur les deux jeunes femmes nous entraînent dans leurs émotions et leur vie, au rythme de la caméra qui enchaîne les plans à une cadence soutenue ; vous transportant, ne vous laissant aucun repos. Vous impliquant ainsi directement dans le ressenti des personnages. L’être du film repose pour une grande partie sur les visages de ses deux actrices. 

Ce film parle aussi de la vie parisienne, celle d’une jeunesse s’y réunissant, se perdant dans l’ivresse des soirées. Elle évoque celle de la réalisatrice, qui a vécu quelques années dans la capitale, y a débuté son travail de comédienne de théâtre. Dans cette belle mise en abyme, la pièce de théâtre travaillée par les personnages est filmée et devient un film dans un film – une pièce qui prend vie à l’écran, constitue un second voyage. Entre les vagues nous transporte bien d’une rive à une autre, d’une émotion à l’autre.

 

Des vagues

Au début de ce film énergique commence un conte de jeunesse : on se sent grisé, comme après avoir trop ri, couru, aimé. On se sent invincible, comme si tout était possible.

Pourtant, le récit s’appuie aussi sur un drame brutal qui survient, et nous fait plonger soudainement dans des eaux houleuses et tristes. Le message du film est néanmoins teinté d’espoir, puisque le lien affectif que partagent les deux personnages se solidifie face à l’adversité. Tout comme nous passons du rire aux larmes, la caméra nous transporte du jour à la nuit, puis à l’aube. Elle filme aussi la solitude, une amitié partagée à deux, une bande d’amis hilares dans un bar, des spectateurs au théâtre. 

On retiendra à la sortie de la séance un film poignant, dont on ne ressort pas tout à fait indemne ; mais aussi fortifié, puisqu’il s’agit d’une leçon puissante sur la sororité, la beauté d’une relation qui trouve sa force dans les moments difficiles.

 

Crédit visuel : © Daniel Mercadante

 

 

 

 

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