Cinema

Akira Kurosawa

04 July 2010 | PAR Coline Crance

Akira Kurosawa est l’un des grands maîtres du cinéma japonais avec Ozu et Mizoguchi. Le festival Paris cinéma, qui commence aujourd’hui, propose une rétrospective des œuvres de Kurosawa en lien avec celle déjà proposée à la cinémathèque. Du 3 au 13 juillet puis pendant  les deux mois d’été, courrez donc voir les films de ce réalisateur, vous deviendrez vite accro !

Akira Kurosawa a grandi a Tokyo. Il est né en 1910 et mort en 1998. Sa filmographie est très hétéroclite , on y trouve tous les genres : films d’aventures , polars, sociaux, d’époque, des films beaucoup plus introspectifs …. Il a cherché au cours de sa carrière à utiliser, découvrir à la fois toutes les possibilités techniques qu’offre le cinéma mais aussi les plus sombres recoins de la nature humaine. Ce cinéaste que l’on peut qualifier « d’humaniste » , a exercé plusieurs casquettes et toujours avec brio dans le milieu du cinéma . Il fut scénariste, monteur, réalisateur, producteur. Sa connaissance très pointu de la technique lui a permis de donner à ses films une réelle « marque de fabrique » . A partir des années 1950, il développe la technique du téléobjectif qui lui permet de filer ses acteurs de loin sans les troubles, mais surtout la technique du « volet », mode de transition particulière entre deux scènes, qui influencera considérablement Georges Lucas dans Star Wars : une barre traverse l’écran, changeant au passage une image en une autre. Ils sont utilisés pour marquer une transition entre deux chaînes et sont une solution de plus au fondu enchaîné. Dans Star Wars l’utilisation de cette « barre noire » marque le passage entre différents mondes : une fois en haut une fois en bas.

Outre sa capacité à utiliser la technique avec intelligence, Akira Kurosawa est un homme qui s’est ouvert à de nombreux genres et qui s’est inspiré du patrimoine culturel mondial. Il réalise son premier film Sugata Sanshiro, la légende du grand judo en 1943 mais aussi des films d’époques, les sept samouraïs ou encore Le château de l’araignée qui s’inspire de Macbeth de Shakespeare, le commissaire du Chien enragé s’inspire tout droit du commissaire Maigret de Simenon…Il connaît la consécration et le reconnaissance à la fois de son œuvre et du cinéma japonais en Europe en 1951 au festival de Venise. Il reçoit le Lion d’or pour son film Rashomon. Ce film a profondément influencé la Nouvelle vague française du point esthétique, technique, mais aussi en introduisant la pluralité des points vues par rapport au simple récit linéaire qui primait à l’époque. Ce crime vu à la fois par quatre personnes, trois « témoins » et le cadavre, tous réunis chez un chaman, révolutionne la façon de voir et comprendre le cinéma en intégrant une diversité de regards : éthique, politique, religieux… L’intrigue prend forme à travers cette distanciation qui s’installe entre la parole, l’image, les gestes des acteurs, leurs pensées et le regard que pose le spectateur…

Ce cinéaste a donc profondément renouvelé le cinéma asiatique et eu une influence majeure sur le cinéma international. Cinéaste de la diversité, il influença autant la nouvelle vague français que Georges Lucas, Francis Ford Coppola …

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Coline Crance

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