Arts

Quelques galeries du Marais

23 December 2008 | PAR Yaël Hirsch

Entre deux courses de Noël, il est toujours bien agréable de se ressourcer dans une galerie. Voici un petit aperçu de ce que l’on peut voir en ce moment dans le Marais.

 marais

 

 Les photographies urbaines de Patrick Mimran au Passage de Retz

Jusqu’au 4 janvier, les « Prélèvements urbains » de Patrick Mimran tiennent le haut de l’asphalte dans les salles de l’Hôtel de Retz. Quasi-documentaires, ces larges photographies de scènes urbaines dénuées de passants ou de vivants sont d’une beauté aussi minérale que moderne. On notera notamment les dramatiques tombées d’escaliers roulants, la série « Car Parks in New-York » (2006), et la série « Billboard project » qui réunit des clichés plus anciens (fin des années 1990), de plus petit format et plus ouvertement critiques sur notre « société du spectacle ».

 

 

 

 Jusqu’au 4 janvier, Passage de Retz, mar-sam, 10h-19h, 9 rue Charlot, Paris 3e, M° Filles du Calvaire.

 

 Les « feux de détresse » de  Claure Fontaine chez Chantal Crousel

 

 Réflexion joueuse mais néanmoins glaçante sur le bureau comme prison, les œuvres présentées à la galerie Chantal Crouzel sont de nature diverses. Au centre, une large installation en néon nous demande déjà de revenir : « Please come back ». Sur les côtés, des distributeurs d’eau comme on en trouve dans tous les lieux de travail sont emplis de whisky et de vodka. A l’arrière, un film dérangeant focalise sur un avant bras tatoué. Sur le côté, une des salles présente des sculptures coup de poing : une main de fist-fucking agréablement décorée d’une rolex, et des tasses emplies de crayons de travail mais marquetées aux insignes de la police. L’autre salle vous met sous d’aveuglants projecteurs, sensés être des lampes aux fréquences antidépressives en hiver.

Jusqu’au 14  février, Galerie Chantal Crousel, mar-sam, 10h-19h, 10 rue Charlot, Paris 3e, M° Filles du Calvaire.

 

Les Atlantides vidéo de Kirill Chellushkin à la galerie Rabouan-Moussion

« Flicker » est le titre de cette exposition. C’est aussi le nom de la pièce maîtresse et matrice du vidéaste moscovite. Un panorama de la ville est projeté sur une sculpture blanche à la base inversée. C’est à la fois très beau, presque apaisant et néanmoins cela donne à réfléchir. A côté de diverses sculptures de polystyrène sur lesquelles des images sont projetées, on trouve aussi des dessins largement expressionistes.

 

 

Jusqu’au 10 janvier, Galerie Rabouan-Moussion, mar-sam, 10h-19h, 121 rue Vieille du temple, Paris 3e, M° Filles du Calvaire.


Et aussi…

Les photographies monumentales de James Casebere chez Daniel Templon (30, rue Beaubourg, Paris 3e).

Les chimères de Bharti Kher  et le mobilier coloré du producteur de musique Pharell Williams chez Emmanuel Perrotin (76, rue de Turenne et 10 impasse St-Claude, Paris 3e).


 Yael Hirsch

 

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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