
Sonia Rykiel, une histoire qui s’achève
Trois ans après le décès de la créatrice à l’emblématique chevelure rousse, sa marque éponyme Sonia Rykiel fut liquidée en ce jeudi 25 juillet, faute de repreneurs, secouant le monde de la mode. Retour sur les créations emblématiques d’un parcours qui l’est tout autant.
C’est en mai 1968, au cœur de Saint-Germain des-Près où une rue porte désormais son nom, que Sonia Rykiel avait ouvert sa première boutique. Rapidement consacrée comme étant la “Reine du tricot”, à l’écoute des femmes dont la demande de liberté est grandissante, ses vêtements sont confortables et s’adaptent à la personnalité de chacune sans contrainte aucune. Après les tricots prêts du corps, Sonia Rikyel lancera, au cours des seventies, la mode des coutures apparentes, du pull porté à l’envers tandis que les rayures deviendront rapidement sa marque de fabrique.
La mode de la démode. Voici comment Sonia Rikyel définissait son travail avec des codes spécifiques, notamment en jouant avec l’écriture sur textiles et les motifs directement tricotés. Née en 1930, c’est en 2007 qu’elle confiera sa marque à sa fille, Nathalie, insufflant un nouvel air de modernité à une marque dont la clientèle ne désemplissait pas.
Cependant, depuis le décès en 2016 de Sonia Rykiel, la marque a connu de nombreuses difficultés et a ainsi demandé en avril son placement en redressement judiciaire. Cela implique notamment le licenciement de 131 salariés. Mais c’est surtout la perte d’une maison iconique qui nous donne l’impression d’un second décès de Sonia Rikyel…
Visuel : CC BY 2.0