Pierre Klein-exposition “Elles vident leurs sacs”

” On ne fouille pas dans le sac des dames”….Pierre Klein a voulu en savoir davantage sur ce que cachent les filles dans leur sac et ainsi lever le voile sur leur personnalité. L’exposition, en partenariat avec Polka Galerie,  se déroule dans le cosy salon du Cinéma du Panthéon, décoré par Catherine Deneuve. Elle se tient 13 rue Victor Cousin, dans le 5e arrondissement de Paris jusqu’au 4 mars 2011.

Avec « Elles vident leur sac », l’artiste, fils du célèbre William Klein, décide de donner la parole au sac à main, objet féminin par excellence. Le photographe propose à des femmes qui ne connaissent pas le thème de son sujet, de « vider leur sac…» à main. Ce sont les femmes elles-mêmes qui effeuillent et commentent le contenu de leur sac devant la caméra.

Plusieurs femmes se sont prêtées au jeu et ont donc littéralement “vidé leur sac”, au propre comme au figuré, sous l’objectif du photographe. Chaque cliché est  agrémenté d’un texte rédigé par chaque propriétaire des sacs à main.

Pierre Klein, il ne suffit pas de savoir ce qui s’y dissimule, il faut aussi avoir les explications qui vont avec. Ce sont de ces explications que se nourrit le travail du photographe dont les vidéos complètent les photographies. Cette expérience devient pour chacune l’occasion de parler de soi, d’exprimer ses états d’âme, ses souvenirs, ses joies et parfois ses angoisses : l’opportunité d’une réflexion sur sa vie.

Le travail de Pierre Klein est axé sur le détail, et à travers une démarche à la fois artistique et sociologique et amène les personnes découvrant son œuvre à réfléchir sur des petits riens qui ne sont pas anodins, et cela à partir de l’objet banal et usuel qu’est le sac à main. Il en résulte une exposition charmante, pas si légère qu’il n’y paraît. L’artiste pose un regard attendri  et complice sur ces femmes, sur leur vulnérabilité au moment de se livrer ainsi…Aucunement voyeuristes, les photos, où l’on voit les détails du contenu  des fameux  sacs, exposés sur un fond d’un beau rose (assez girly) révèlent la fascination de Pierre Klein. Il n’a d’ailleurs pas pu s’empêcher d’y laisser un indice, comme une trace de ce moment de complicité partagé. On ne vous révèle pas lequel, il faudra aller voir l’exposition !