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Une toile de Van Dyck authentifiée grâce à la création d’un musée virtuel

Une toile de Van Dyck authentifiée grâce à la création d’un musée virtuel

12 March 2013 | PAR Marie Pichereau

C’est le journal Libération, qui a publié la nouvelle hier dans l’après-midi. Grâce à des experts, le tableau exposé dans un musée anglais a pu être identifié comme étant celui du peintre Van Dyck et non une copie. C’est en voulant créer un musée virtuel de 210 000 tableaux, que la découverte a été faite en comparant différents documents d’expertises.

Van Dyck est un peintre baroque, reconnu pour sa pratique et son talent en tant que portraitiste. Il sera d’ailleurs le principal peintre de la cour d’Angleterre dans les années 1630. Très célèbre à cette époque, il peindra le portrait du Roi Charles et entre autres celui de son épouse la reine Henriette de France. A la fin de sa vie, il se contentera d’apporter quelques touches finales, aux travaux de portrait que ses disciples exécuteront. C’est pour cela que beaucoup de « ses oeuvres » ont été considérées comme étant des copies, du moins le travail de ces disciples et non le sien. La surprise de l’authenticité de cette toile, n’a donc surpris qu’à moitié. Ce genre de découverte est même monnaie courante dans le domaine de la peinture. Souvenez-vous, en septembre dernier, on découvrait que la célèbre Mona Lisa, avait en fait une soeur jumelle. Ledit tableau avait été conservé dans un coffre en Suisse. D’après les récentes analyses, il a été prouvé, que celui-ci était bien l’oeuvre de Léonard de Vinci et non celle de l’un de ses élèves.

Aujourd’hui c’est un tableau représentant Olivia Boteler Porter ( une dame d’honneur d’Henriette de France) daté approximativement de 1630, qui crée la surprise. Jusqu’alors stocké au Bowes Muséum à Barnard Castle, il avait toujours été considéré comme une copie de Van Dyck. La trouvaille a pu être exécutée grâce à un travail en amont de la Public Catalogue Foundation. Elle se charge depuis peu, de recenser toutes les toiles rependues dans le domaine public à travers le monde et qui proviennent du Royaume-Uni. Le but étant de les répertorier sur un site en partenariat avec la BBC et de mettre en ligne, un spectaculaire musée virtuel. Plus d’une centaine de personnes se sont impliquées corps et âme dans ce projet pharaonique et ont sillonné le moindre bâtiment public, pour récupérer des toiles qui auraient été conservées ou oubliées…

Après avoir examiné attentivement ce portrait, usé par le temps, l’identification et l’estimation sont tombées. Pour Bendor Grosvenor, historien et marchand d’art, c’est une « chance extraordinaire », « il aurait pu être vendu aux enchères comme une copie pour moins de 5 000 livres (5 700 euros), alors qu’il vaut en réalité autour d’un million de livres (1,15 million d’euros). », source Libération. La BBC quant à elle, en partenariat avec le projet de « musée sans murs » a confirmé par le biais de l’un de ses experts ( Cristopher Brown) qu’il s’agissait bien d’une oeuvre du peintre : «Il n’y a absolument aucun doute là-dessus. C’est définitivement du très bon Van Dyck». La peinture n’a donc pas fini de nous livrer des secrets. Preuve en est, en février dernier le visage de « L’origine du monde » de Courbet avait été retrouvé par un passionné d’art chez un antiquaire. Un nouveau voile était levé, sur l’une des peintures les plus audacieuses de son temps.

Visuels : Capture d’écran, Une de Paris Match.

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Marie Pichereau

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