
Vienne-Berlin Berlin-Vienne aux sources du nazisme
La compagnie Les Redoutables présente “Vienne-Berlin, Berlin-Vienne” une pièce bien menée sur la fameuse academie des arts de Vienne dont Hitler a été recalé plusieurs fois. Une mise en scène classique mais juste au service d’un texte fort de Benoit Chazal.
“Vienne, 1938. L’Anschluss vient d’être proclamée. En une heure avancée de la soirée, Elsa Fridenberg, la Directrice de l’Académie des beaux-arts, rencontre un mystérieux balayeur dans son établissement abandonné. Poursuivie par la Gestapo, elle s’associe avec lui pour fuir la répression nazie… sans se douter qu’en ces heures sombres de l’Histoire, le diable se fait le maître d’œuvre d’une redoutable machination.”
La scénographie manque de modernité mais elle a l’avantage de ne jamais porter de fausse note. L’ensemble est juste, bien fait pour une montée en tension admirable. Alors que le regime nazi en est à ses débuts, la pièce brouille admirablement les pistes coupant tout manichéisme possible, ici, les méchants ne sont pas ceux que l’on croit.
L’idée de faire d’une rumeur historique, celle désignant le totatilatisme nazi comme prenant naissance dans le rejet du statut d’artiste d’Hitler, fonctionne totalement. Aurelie Vatin campe une soeur “dégénerée ” epoustouflante, tout comme l’odieux gestapiste, Cyril Grapin, dont le jeu fort crédible donne quelques frissons.
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