Opéra
Julie Fuchs : « Je commence à digérer cette année qui a été très dense, et enfin à tous points de vue je suis stable. Je repars pour un tour ! »

Julie Fuchs : « Je commence à digérer cette année qui a été très dense, et enfin à tous points de vue je suis stable. Je repars pour un tour ! »

04 January 2020 | PAR Denis Peyrat

Alors qu’elle était de passage à Paris pour Le Martyre de Saint Sébastien* avec Valery Gergiev, nous avons rencontré Julie Fuchs entre deux répétitions à la Philharmonie. Avec une grande franchise, la soprano s’est confiée à Toutelaculture sur ses projets, sa carrière et sa relation avec le public.

Bonjour Julie Fuchs. Comme Mireille Mathieu, vous êtes une demoiselle d’Avignon. Vous êtes très attachée à cette ville : parlez-nous de votre jeunesse dans la cité des Papes.

Effectivement j’ai beaucoup aimé grandir à Avignon ; j’y ai commencé mes études musicales assez tôt, dès l’âge de sept ans. Cette ville m’a porté avec aussi cet aspect de découverte de la musique : j’ai fait toutes mes études au conservatoire. D’abord le violon et tout ce qui va avec : solfège, orchestre, chœur etc. Et seulement ensuite, le chant.  J’ai toujours aimé chanter, mais comme j’étais très active au niveau du violon, je n’en ai pas fait tout de suite lorsque j’étais enfant. Et également aussi parce que la seule professeure de chant au conservatoire était plutôt pour des cours d’adultes. A cette époque j’ai aussi pris des cours de théâtre.

Evidemment Avignon, c’est aussi le festival de théâtre de l’été, pendant lequel on chantait dans la rue pour le plaisir avec les copains. Et tout ce qui va avec : la vie dehors parce qu’il fait beau, la musique vraiment comme plaisir pur.

Vous avez également chanté en chœur : quel souvenir en gardez-vous ?

Des souvenirs merveilleux ; c’est vraiment de chanter en chœur qui m’a mis le pied a l’étrier, qui m’a donné envie d’être chanteuse. D’abord parce que c’est un répertoire que j’ai pu explorer, que je ne connaissais vraiment pas : le répertoire choral, très vaste, riche, m’a beaucoup plu. Tout comme être au cœur de la musique, au milieu des harmonies, au sein d’un projet commun et d’une exécution commune.

Après Avignon et vos études à Paris, vous avez été en troupe à l’Opéra de Zürich : comment avez-vous vécu cette expérience collective ?

Oui, en effet, c’était entre 2013 et 2015. La troupe d’opéra, c’est un petit peu différent, mais c’est tout aussi une expérience de groupe. J’avais, depuis mes études, aussi envie d’avoir des expériences à l’étranger que je n’ai pas pu mener à bien dans le cadre d’un Erasmus, parce que la vie a fait que je devais rester à Paris. Mais, ensuite, très vite, j’ai su que je voulais aussi aller tenter l’expérience pour apprendre une nouvelle langue. Ce que je n’ai d’ailleurs pas fait parce qu’en Suisse à Zurich, on parle le suisse allemand et pas l’allemand ; donc j’ai plus parlé français là-bas. Parallèlement, c’est une occasion aussi d’aborder des nouveaux rôles sans pression inutile.

Vous étiez en doublure ?

Il y a bien des manières d’être en troupe : à Zürich je n’avais que deux ou trois productions par an seulement, ce qui est une chance en termes de rythme de travail et d’opportunités pour aller chanter ailleurs aussi. J’étais quand même très bien servie et j’ai pu très vite discuter avec la direction pour savoir quel rôle me convenait le mieux. La première année, sur les trois rôles, j’ai dû faire un seul rôle qui n’était pas exactement ce que j’aurais voulu faire ; mais sinon à partir de là, j’ai pu travailler sur des rôles en profondeur et du coup, construire sur plusieurs années. Parmi tous les rôles que j’ai faits à Zürich, il n’y en a que quelques uns qui sont au cœur de mon répertoire actuel, mais j’ai, en revanche, pu construire ma vocalité, la consolider et avoir des prises de rôle qui m’emmenaient chacune de l’une à l’autre.

Vous faites partie des rares artistes françaises à vous être produite sur presque toutes les scènes parisiennes : récemment à Bastille pour Falstaff et Les Indes Galantes, mais aussi à Garnier pour Platée. Au Théâtre des Champs Elysées, on vous a entendue en Morgana dans Alcina. On se souvient aussi de votre triomphe dans Le Comte Ory à l’Opera Comique, mais je n’oublie pas aussi vous avoir entendue au Chatelet dans The Sound of Music en 2010. Avez-vous une salle préférée ?

Je trouve que la salle ce n’est pas qu’une salle, c’est aussi l’équipe qui travaille dans cette salle, un orchestre qui est attaché à cette salle, et un public. Les publics ne sont pas les mêmes suivant les salles et puis ce sont aussi des œuvres. Il y a des salles qui sont plus adaptées à tel ou tel répertoire. Donc tout cela, réuni dans un panier, cela fait des expériences qui ont été globalement extrêmement joyeuses et réussies. En priorité, je citerai Le Comte Ory à l’Opéra Comique comme expérience marquante, et aussi Platée à Garnier. C’était des spectacles avec des troupes qui étaient toutes en phase. Mais vous n’avez pas tout cité : j’ai aussi joué au théâtre de l’Athénée, un petit théâtre, un petit bijou : j’y ai fait des concerts et Ariane à Naxos. C’est une salle que j’ai appréciée : je suis très sensible à la distance avec le public. Je ne parle pas d’acoustique, je parle de contacts. Je suis beaucoup plus heureuse quand je sens que l’on est près du public. Je me permets aussi beaucoup plus de choses.

Dans cette production récente des Indes Galantes vous étiez avec toute la fine fleur des jeunes chanteurs français : Sabine Devieilhe, Florian Sempey, Stanislas de Barbeyrac, Mathias Vidal. Mais dans ces jeunes chanteurs, il y a aussi Marianne Crebassa, Lea Desandre. Et au-delà des français, en incluant les canadiens Florie Valiquette, Etienne Dupuis, les belges Jodie Devos, Anne Catherine Gillet, peut-on dire qu’il y a aujourd’hui un nouvel âge d’or du chant francophone ?

Et vous n’en avez cité que quelques uns… Je suis très mal placée pour répondre à la question parce que je suis encore jeune, donc je n’ai pas le recul. Il y a des voix d’or françaises avec lequel j’ai grandi : elles existent, elles m’ont inspirée. Des voix que j’ai entendues en enregistrement ou bien sur scène. Sans remonter beaucoup dans le passé, on a des voix comme celle de Sandrine Piau, avec qui je chante aujourd’hui le Martyre de Saint Sébastien, qui ne sont pas très éloignées, mais qui sont quand même d’une autre génération. Je pense à Nathalie Dessay, Véronique Gens, Patricia Petitbon pour ne citer que les sopranos. Nous avons aussi Karine Deshayes, Ludovic Tézier, Roberto Alagna.  

Donc vous nous dites qu’il y a toujours eu de grandes voix françaises.

La différence que je ressens en ce moment c’est qu’on a l’impression que c’est comme une petite famille ; et peut-être que l’on n’en avait pas ce sentiment avant. On se connaît tous, on s’apprécie tous. On fait des fêtes ensemble, on fait des productions ensemble : je pense que c’est ça qui a changé. Peut-être aussi qu’aujourd’hui, sans faire de comparaison, il y a une très grande polyvalence qui est demandé à la nouvelle génération.

Par le passé vous pensez que les chanteurs étaient plus confinés dans un répertoire spécifique ?

Je ne dirais pas ça, parce que je ne suis pas assez documentée et je ne veux pas mettre d’étiquette sur les chanteurs du passé. Et aussi parce que je suis sûre qu’il y a plein de choses que l’on ne sait pas, parce qu’elles n’étaient pas relayées par les médias. Ils étaient donc certainement aussi avec des facettes multiples ; mais aujourd’hui on affiche beaucoup plus notre polyvalence et on nous demande de l’être aussi beaucoup plus. Aujourd’hui, un chanteur baroque va beaucoup plus facilement être embauché, ce qui est mon cas, dans un autre répertoire. Les deux productions qui se sont suivies pour moi à l’Opéra de Paris, c’était Platée et Falstaff. Aujourd’hui je pense que c’est beaucoup plus facile, du coup, d’avoir une panoplie de rôles et aussi peut-être une visibilité dans différents répertoires.

Vous êtes cette semaine à la Philharmonie de Paris pour Le Martyre de Saint Sébastien avec le chef russe Valery Gergiev : pouvez vous nous parler de ce chef russe réputé un boulimique ?

C’est difficile à dire car c’était vraiment juste une lecture, mais je suis très impressionnée. On l’est tous. J’ai vu à son arrivée l’attitude de l’Orchestre de Paris, qui pourtant est bien habitué à côtoyer de très grands artistes, et on peut sentir une grande admiration et un grand respect. Je trouve que c’est très beau d’être émerveillé encore.

Vous avez également collaboré avec un autre chef bien connu en Ile de France : Enrique Mazzola, notamment pour l’enregistrement de votre album Mademoiselle. Vous avez chanté cette année, à Zurich, Le Turc en Italie et êtes actuellement à l’affiche dans Don Pasquale avec lui. Avez vous eu une relation privilégiée avec le chef aux lunettes rouges ? 

Forcément ! Quand on travaille régulièrement avec quelqu’un, j’estime que c’est forcément une relation privilégiée. Quand on connait bien un chef cela va beaucoup plus vite pour travailler : on connaît son langage, on sait ce qu’il va nous demander. Il sait aussi comment on préfère certaines choses ; donc oui, forcément c’est une chance et ça fait plaisir de pouvoir récolter tout ce que l’on a donné pendant nos années d’études et toutes nos premières années de carrière. Là, je sens que j’arrive à une période où je peux enfin récolter tout ce que j’ai semé et partager ce que j’ai commencé à construire. Je suis sur la voie que je voulais, autant en termes de répertoire qu’en termes de collaborations… et aussi de vie.

Ah vous faites toutes les transitions !

Mais oui ! Avant de faire carrière comme chanteuse je voulais être journaliste.

Je voulais en effet venir à une question plus personnelle. On le sait vous faites partie comme Sabine Devieilhe des artistes qui ont choisi de concilier carrière lyrique et maternité : comment se passe cette nouvelle étape de votre vie professionnelle avec votre fils Dario ?

Je pense que cela est important d’en parler. Vous l’avez remarqué de toute manière, même si je ne mets pas sa tête sur les réseaux sociaux, je l’évoque souvent. Je trouverais cela horrible de cacher ma situation de maman. Et tout le monde de toute manière, à cause de différentes choses, sait que j’ai été enceinte, notamment parce que je l’ai été sur scène. Donc je ne vais pas cacher que je suis maman et surtout, je voudrais que cela soit plus dit : les difficultés que l’on peut avoir, les bonheurs aussi. Et que l’on en parle plus parce que j’ai l’impression que, soit on a peur d’en parler parce que c’est privé (ce que je comprends vraiment). Soit on se dit : « à partir du moment où l’on est maman les gens vont penser qu’on est moins disponible, ou moins concentrée ». Ou alors, cela peut arriver pour toutes les femmes du monde, que l’on perd une forme d’attrait quand on est mère. Il ne faut pas faire comme si cela n’existait pas.  Donc je vois parfois des femmes qui ne parlent pas de leur maternité et je trouve ça un peu dommage. Parce que cela fait partie de nos vies et ça fait partie de nos métiers. Surtout nous chanteuses, notre outil de travail c’est notre corps. Donc on sait très bien que quand on va avoir un enfant le fonctionnement de notre outil de travail va être temporairement perturbé.

Donc je peux dire que la vie se passe bien. Pendant la grossesse, pour moi, cela a été très agréable de chanter enceinte. La première année après l’accouchement a été extrêmement difficile. Pour en avoir parlé avec certaines collègues, je pense que c’est assez normal. Mais c’est vrai que, comme tout le monde le dit, au bout d’un an on retrouve beaucoup de choses. Je me sens même encore mieux vocalement.  Chaque parcours est différent, mais c’est vrai que le sommeil joue, le corps évidemment a besoin de temps pour retrouver sa place, mais cela peut aussi jouer sur les émotions.  J’ai trouvé cela très difficile d’être dans la légèreté, après avoir traversé un accouchement et des premiers mois très intenses. De retourner sur scène en devant être drôle et sexy, j’ai trouvé cela violent. Cela fait que l’on se repose plein de questions sur l’image de la femme, sur notre rôle d’artistes, sur pourquoi on fait ce métier. Quelle est la finalité, quel est le sens ? Aujourd’hui je commence à digérer cette année qui a été très dense, et que enfin à tous points de vue je suis stable. Je repars pour un tour !

Ce qui est essentiel aussi, c’est d’être entourée. Là j’ai trouvé un moyen d’être entourée, c’est important à dire aussi, qui fait que quand je suis au travail je peux être complètement à mon travail. Parce que je suis confiante : tout est réglé, tout est géré, et je suis très heureuse d’aller travailler. Parce que c’est ma passion, c’est ma vie ! Et puis quand je rentre à la maison, je suis toute à la maison parce que, au travail, j’aurai pu tout donner. Donc cela c’est aussi très agréable de pouvoir faire la part des choses, et de pouvoir relativiser ce qu’il y a à relativiser au niveau du travail quand l’on est maman.

A part vous consacrer à votre vie de famille, que faites vous quand vous ne chantez pas ?

Quand je ne chante pas je danse ! Je suis tout à la fois la cigale et la fourmi! Mais comme la fourmi je fais les courses aussi (rires). Et puis ce n’est pas parce que je ne chante pas que je ne travaille pas. Je passe beaucoup de temps à travailler sans chanter : lire les livrets, les traduire, écouter des œuvres, les découvrir. Je dois aussi préparer des programmes de récital, répondre à des mails sur plein de choses qui concerne les prochains concerts. Cela m’arrive aussi de passer pas mal de temps connectée car je suis très active sur les réseaux sociaux, et c’est une partie de mon activité. Mais sinon dans la vie de Julie, j’aime passer du temps avec les gens que j’aime. J’aime beaucoup danser, donc je fais des fêtes. J’aime la nature, donc j’aime souvent faire des petites balades. Je fais aussi du yoga. Et puis comme on est souvent en voyage, j’aime bien passer une partie de mon temps quand même à découvrir la ville où je suis. Si je peux aller voir des musées et surtout découvrir les endroits et les gens.

Vous êtes très présente sur les réseaux sociaux et vous êtes aussi très engagée pour l’accès des nouveaux publics à l’art lyrique: parlez nous de votre initiative #OperaIsOpen

Je suis très contente que vous abordiez ce projet ; merci, car cela me tient beaucoup à cœur ! #OperaIsOpen oui j’ai décidé d’appeler cela comme ça parce que tout le monde dans le domaine de la musique classique s’accorde à dire qu’il faut que l’opéra soit plus ouvert. Ce n’est pas une révolution de dire ça. Cependant souvent cela s’accompagne du discours contraire, à savoir il faudrait que l’opéra ne soit pas réservé aux élites et on met l’accent sur des choses qui sont erronées, par exemple : « l’opéra est cher ». Moi je voulais prendre l’angle de montrer que c’est faux et faire connaître tout ce qui est déjà fait en termes d’accès à la musique classique. Cela passe par donner tous les tarifs spécifiques dans les salles. Ce n’est pas toujours facile d’avoir l’information. Et puis sur les réseaux sociaux je fais gagner des places à des personnes, à condition que l’une d’entre elle ne soit jamais allée à l’opéra. C’est quelqu’un qui me suit sur les réseaux sociaux qui invite un de ses amis, et du coup cela crée quelque chose de sympa. Cela fait un effet boule de neige.

Et concrètement aussi par mes réseaux sociaux j’ouvre les portes (ce que font d’autres aussi d’ailleurs). J’essaye de montrer un petit peu les coulisses. Et d’être authentique dans ce qu’est la vie d’une chanteuse d’opéra, montrer les difficultés, mais aussi toutes les joies que cela représente.

Adina, Norina, Zerlina vous avez été plusieurs fois des jeunes femmes “piquantes”, avec un certain tempérament comique qui correspond à votre caractère. Quels autres rôles envisagez vous d’aborder prochainement ?

Après Norina, il va y avoir cette saison encore Musetta à l’opéra de Paris, puis pas mal de rôles de Mozart je vais reprendre Suzanne, Pamina, Aspasia dans Mithridate et puis encore Adina de Donizetti. Je reprendrai également Fiorilla du Turc en Italie. Ces prochaines années on peut dire que je serai vraiment dans le répertoire que j’aime et qui me correspond.

Vous serez (brièvement) wagnérienne au printemps prochain dans Siegfried à Bastille ou vous gazouillerez en oiseau de la forêt. Sans parler de Brunnehilde, y a-t-il des rôles éloignés de votre répertoire actuel dont vous rêvez secrètement ?

Ah oui :  j’adorerais chanter Tosca, et aussi Carmen ! Après il y a des rôles qui ne sont pas si éloignés, et que je sais que je chanterai un jour, mais que ne sont pas pour tout de suite.

Des rôles plus dramatiques donc ?

Oui parce que même si j’aime jouer des choses drôles, c’est fantastique, à l’Opéra ce n’est quand même pas tous les jours que l’on fait rire, d’abord vocalement ma voix évolue. Et puis je n’ai jamais été heureuse dans la démonstration technique. Mais c’est la voix qui le décidera, mais on peut quand même influencer les choses, en faisant des choix.

Donc ce  n’est pas votre agent qui vous influence.

Non ça c’est une légende urbaine, l’agent qui décide de tout. On fait quand même ce que l’on veut il me semble. enfin moi en tous cas.

Ce ne sont pas non plus les propositions que l’on vous fait qui vous attirent ?

Ah mais si j’ai déjà refusé plusieurs Traviata. J’aurais pu les accepter mais personne ne m’a forcé. Il y a quelques années, j’ai accepté des engagements que mes agents me conseillaient mais c’était dans les deux sens. J’ai été très prudente, trop peut-être et je les ai écoutés, ils m’ont plutôt conseillé de faire des choses plus légères, et aussi d’accepter des rôles plus petit dans de belles productions. Comme par exemple cet Oiseau de la forêt : ça m’excite de chanter Wagner est dans une telle production, avec Philippe Jordan. Je suis ravie de faire ce rôle là, même s’il est tout petit.

C’est aussi parce que c’est à l’opéra de Paris que vous avez accepté : vous n’auriez pas forcément été faire ce rôle dans un autre théâtre.

Ah mais si : à Bayreuth je serais allé quand même ! (rires) Et puis il se trouve que j’étais déjà prévue à Bastille dans une autre production à ce moment-là et que je pouvais faire les deux en même temps, ce qui est assez pratique.

Natalie Dessay qui a ouvert la voie à une génération de sopranos légères a pris aujourd’hui un virage de carrière en se tournant vers d’autres répertoires. Vers quelles autres activités envisageriez vous de vous tourner ? 

C’est beaucoup trop tôt pour parler de ça parce que je suis très heureuse de ce que je fais actuellement et c’est tant mieux. Mais un jour peut-être je n’arriverai plus à faire ce métier, soit à cause du rythme de vie parce que c’est beaucoup de voyages, soit parce que ma voix ne sera peut-être plus mon médium préféré pour m’exprimer. J’aurais envie d’explorer d’autres choses, c’est tout à fait possible. Mais on verra bien au moment voulu : je sais ce qui me plaît, j’ai plein d’idées, mais d’ici là cela va peut-être encore changer !

* Le concert du Martyre de Saint Sébastien par Sandrine Piau, Julie Fuchs, le Choeur et l’Orchestre de Paris dirigés par Valery Gergiev est diffusé ce Samedi 4/01 à 21h et ré écoutable sur Radio Classique :  ici

Crédit Portrait : @ Sarah Bouasse

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Denis Peyrat
Ingénieur exerçant dans le domaine de l'énergie, Denis est passionné d'opéra et fréquente les salles de concert depuis le collège. Dès l'âge de 11 ans il pratique également le chant dans diverses formations chorales, en autodidacte mais avec une expérience qui lui permet à présent de faire partie d'un grand chœur symphonique parisien. Il écrit sur l'opéra et la musique classique principalement. Instagram @denis_p_paris Twitter @PeyratDenis

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