Humour
Le post-partum show de Julia Palombe : mère au bord de la crise de nerfs

Le post-partum show de Julia Palombe : mère au bord de la crise de nerfs

14 January 2022 | PAR Amelie Blaustein Niddam

À la Divine Comédie, la tout aussi divine Julia Palombe donne une suite à En attendant l’accouchement, place au Post-partum show, c’est drôle, parfois tendre et toujours juste sur ce que l’arrivée d’un bébé fait à sa vie.

Il paraît que c’est naturel, que c’est comme ça depuis que le monde est monde. Les femmes mettent des enfants au monde, plus ou moins dans la douleur. Ok ! Mais après ? Et bien après c’est pour toute la vie, ce n’est pas rien tout de même !

Et c’est particulièrement tendu les premiers mois ; à noter que pour Julia Palombe les premiers mois, ça finit par faire bientôt deux ans… La voilà en déshabillé rose et noir, mules fuchsia de 12 cm, bigoudis sur la tête prête à tout nous dire, vraiment tout, sur les joies de la maternité.

Seule en scène, Julia est une reine. Elle est autrice, chanteuse, danseuse, égérie et tout cela lui sert de moteur pour faire corps avec le public sans glisser jamais ni dans le potache ni dans la vulgarité. Elle a beau déconner, elle est surtout super sincère.

Elle raconte, verre de rouge à la main, ces moments délirants, comme les rendez-vous à l’heure du petit-déjeuner, le salon envahi de peluches, les nuits sans sommeil. Tiens, écrit comme ça, ce n’est pas très marrant finalement. Parce qu’en fait, au fond, il n’y a rien de drôle.

La maternité est une zone grise entre immense joie et immense épuisement, une épreuve et un défi pour le couple. Elle raconte tout ça. Mais comme elle le fait avec un sourire immense, à un rythme fou et en nous apostrophant à bon escient, on s’autorise à rire avec elle ; elle, cette mère qui rêve de solitude, qui ne dort plus, qui ne mange plus non plus d’ailleurs, elle n’a pas le temps, mais du coup, elle est “gaulée” .

Armée d’auto-vannes fictionnées et totalement puisées dans la réalité, sa réalité, Julia Palombe questionne la filiation de mères en filles au-delà des générations. Tous les humains ont une mère, qu’elle soit morte ou vivante, qu’elle se soit barrée ou qu’elle soit restée.

Le spectacle qui fera hurler de rire les parents, et qui inquiétera peut-être un peu les jeunes gens, fait un bien fou ! On s’éclate grâce à la comédienne qui empoigne la scène en chantant (dont un morceau écrit avec son “amie et ministre” Marlène Schiappa) . Un show quoi !

Tous les jeudis jusqu’au 30 juin à 21H. Réservations ici

Visuel : © Daniel Power Photos. Production Amor y tortilla

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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