
Dis, tu me conseilles quoi à Avignon ?
Grand malheur, les merveilles que sont Coup Fatal d’Alain Platel et Lied Ballet de Thomas Lebrun ne jouent plus, mais voici de quoi vous consoler avec le rendez vous rituel à mi-parcours de nos coups de coeur avignonnais
Au In
The Founthained Head : Donné dans la Cour du lycée Saint-Joseph à Avignon, The Fountainhead mis en scène par Ivo van hove à la tête de sa troupe du Toneelgroep Amsterdam représente quatre heures de théâtre absolument passionnant servi par de très grands acteurs excellemment dirigés. Dans la cour du lycée Saint Joseph, jusqu’au 19.
Le Mahabharata de Satoshi Miyagi : un spectacle féerique où la culture japonaise croise l’Inde et l’Europe. Une scénographie magnifique qui donne à voir comme rarement la Carrière de Boulbon. Jusqu’au 19 juillet-Carrière de Boulbon
Même les chevaliers tombent dans l’oubli : Matthieu Roy quitte le Off d’Avignon pour Le Festival. Il propose un jeune public aux accents merveilleusement inquiétants. A voir jusqu’au 20 à la Chapelle des Pénitents Blancs.
Au Off d’Avignon
La Brique : Guy Alloucherie nous emmène dans son nord à lui, c’est bourré de génie. Présence Pasteur, 13h
Mirror Theeth : Un texte de Nick Gill tout en concepts, et une mise en scène qui appuie ceux-ci. L’addition donne un spectacle excellent, dans lequel les ruptures de ton font office de véritables bombes. Mordez. A la Manufacture à 14h15.
Quand j’étais Charles Entre les moissonneuses-batteuses et les paillettes du show-biz, il y a un monde dont se saisit comme d’une bouée de sauvetage le personnage de Quand J’étais Charles à l’épreuve d’une rupture sentimentale et de la morosité de l’existence. Fabrice Melquiot écrit et met en scène un monologue drôle et touchant créé au Préau, le Centre Dramatique Régional de Basse-Normandie – Vire et donné cet été au théâtre Girasole à 17h10
M’appelle Mohamed Ali Stupéfiant : dite, dans la sensibilité et de façon quasi naturelle, par l’excellent comédien Etienne Minoungou, la langue de Dieudonné Niangouna n’en devient que plus forte. Un texte tout nouveau, ayant pour thème l’impulsion, mis en scène sans aucun effet. Une émouvante et très entraînante confession, en fin de compte. A l’Espace Saint-Martial à 13h20.
Lilith : Texte en fragments, ensorcelant, soutenu par une musique sombre jouée en direct… Comédienne qui voyage de l’intensité à la malice… Cadre réduit, parfait… Lilith prend aux tripes. Et donne à voir celles de la première femme de l’humanité. Courez recevoir sa si douce et vénéneuse lumière. Et, à l’occasion, faire un peu de politique… Au Théâtre des Halles à 21h.
Hors-piste : Cet excellent spectacle ne fait pas que nous offrir les récits de clowns membres du Rire Médecin, intervenant en milieu hospitalier pour les enfants. Il les met véritablement en scène. Cinq clowns rencontrent des figures stylisées. Et très humaines en même temps. Au Théâtre des Lucioles à 10h30.
La Parenthèse : dans cette jolie cour se niche le meilleur de la danse contemporaine, toujours. à 10h.
Ô vous frères humains : Alain Timar donne du mouvement à la langue d’Albert Cohen. Au théâtre des Halles à 16h
Ce que l’on a repéré :
Us-Band de Samuel Mathieu aux Hivernales à 13H45.
Retour à Reims de Laurent Hatat à 16h à la Manufacture
Le Misanthrope, avec Arnaud Denis dans le rôle titre au Théâtre Actuel à 22H30
Filiations à 10h30 au Girasole
Le temps suspendu de Thuram par Véronique Kanor à 11h au Théâtre des Halles
30/40 Livingstone avec et par Sergi López et Jorge Picó à La Luna à 19H25
Les Coquelicots des tranchées de Georges-Marie Jolidon, à la Luna à 10H30.
Retrouvez le Dossier Festival d’Avignon 2014 de la rédaction.
Visuel : François-Xavier Phan et Bérangère Notta © Caroline Ablain