Une série de concerts à la Maison de la Musique de Nanterre
La Maison de la musique de Nanterre est un lieu multiforme, on y retrouve des salles de concerts, une médiathèque et un conservatoire. La programmation, généreuse alterne les genres, de la musique classique à la chanson française en passant par la musique du monde et le jazz.
Un salon de musique sera consacré à « la musique répétitive américaine ». Inventée au début des années 60, comme son nom le suggère, cette musique est fondée sur la répétition de très courts motifs mélodiques, harmoniques ou rythmiques. Philip Glass est l’un des représentants les plus célèbres de cette musique. On pourra aussi écouter la musique de François Merville et de Moussa Héma qui collaborent ensemble pour faire vibrer nos sens. Enfin, les « voix de femmes » seront mis à l’honneur, des chanteuses de différents horizons nous feront entendre leur voix le temps d’un concert.
Salon de musique “La musique répétitive américaine”
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Jay Gottlieb piano
vendredi 19 novembre – 19h – auditorium rameau
Retrouvons Jay Gottlieb, le pianiste préféré de Phill Glass et spécialiste de la musique répétitive américaine. Par sa force évocatrice la musique dite répétitive ou minimaliste a été une source d’inspiration et d’« illustration » inépuisable pour le monde du cinéma. On ne compte plus les réalisateurs qui ont utilisé les oeuvres de Philip Glass comme B.O. : de Woody Allen à Martin Scorsese ou Peter Weir dans Truman Show. Ce rayonnement dépasse les frontières du 7e Art : de la musique électronique à la danse en passant par les jeux vidéo, tous les domaines puisent de la richesse dénudée de cette musique « post-moderne ».
Concert et film Philip Glass – Jay Gottlieb
dimanche 28 novembre – 16h30 – grande salle
Projection de LOOKING GLASS, portrait filmé de Philip Glass- réalisation Eric Darmon – suivie d’un concert au piano interprété par Jay Gottlieb.
Ancien élève de Nadia Boulanger, le pianiste américain Jay Gottlieb a joué dans le monde entier et le gouvernement américain l’a nommé « pianiste officiel » pour représenter son pays à travers la planète. Ce concert exceptionnel clôture en beauté le cycle de rencontres autour de la musique répétitive et de l’oeuvre de la figure la plus célèbre et célébrée de ce mouvement novateur : Philip Glass. L’événement sera précédé de la diffusion d’un documentaire rare : pour Looking Glass, Eric Darmon et Franck Mallet ont eu la chance de suivre pendant six mois le compositeur américain.
Création “Sya” François Merville – Moussa Héma
vendredi 26 novembre – 20h30 – Grande salle
Musique François Merville et Moussa Héma Interprètes – François Merville batterie – Moussa Héma balafon
Christophe Monniot clarinettes – Tiakoumbié Héma djembé, chant – Nicolas Le Moullec basse électrique – AdamaDiarra doum doum, bara, tamani, karigna, maracas – Julien Omé guitare – Karim Traoré balafon et chant
A notre gauche, un balafoniste burkinabé maître réputé de la musique mandingue, lauréat en 1990 du Grand Prix National de la Musique Traditionnelle : Moussa Héma, musicien tout terrain capable d’accompagner des ballets comme des fêtes et cérémonies traditionnelles.
A notre droite, un batteur percussionniste aussi à l’aise dans le monde de la musique contemporaine – il a joué sous la direction de Pierre Boulez – que dans l’univers du jazz : François Merville. De Bojan Z à Martial Solal en passant par Louis Sclavis, il a joué avec toutes les figures essentielles de ces dernières années.
Sya, leur création commune, signifie « vibration » dans le langage des Goins (ethnie du Burkina Faso) : le ton est donné et risque bien de provoquer délicieux frissons et divines surprises.
En première partie, Lansiné Diabaté, griot balafoniste guinéen – il connaît bien Nanterre depuis qu’il anime des ateliers de balafon – donne une autre saveur de la musique africaine, tout en finesse.
1ère Escale Voix de femmes – 10 et 11 décembre
Katia Guerreiro – Vendredi 10 décembre à 20h30 – Grande salle
Le monde de la musique s’emballe pour cette jeune chanteuse qui semble avoir chanté le fado toute sa vie. Les chanteurs brésiliens Ney Matogrosso ou Martinho da Vila la considèrent comme l’une des plus grandes voix de sa génération. Sa puissance émotionnelle est une arme de séduction massive au point qu’elle a réussi l’exploit d’exporter le fado dans des contrées qui n’en avaient jamais entendu une seule note auparavant.
Donatienne Michel-Dansac Vincent Leterme – Vendredi 10 décembre à 19h – Auditorium Rameau
Autour d’oeuvres de Benjamin Britten, Kurt Weill ou Joseph Kosma, le duo propose de faire revivre avec humour l’ambiance chaleureuse, poétique et audacieuse des cabarets parisiens du début du XXe siècle. Soprano sortie du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, Donatienne Michel-Dansac est une voix en perpétuelle quête d’expériences : recherches électroacoustiques de l’Ircam, collaborations avec l’Ensemble intercontemporain dirigé par Pierre Boulez, travaux réguliers avec Georges Aperghis ou bien Jérôme Deschamps…
Trio Tzane – Samedi 11 décembre à 19h – La Forge
Tzane, c’est l’histoire d’une rencontre entre trois personnalités : Xanthoula la Grecque, Gül la Turque, Sandrine la Franco-Bulgare qui ont allié leurs destins personnels pour rendre hommage à la musique de leurs ancêtres. Maniant avec grâce l’art de la polyphonie, le trio, à la fois intense et solennel, vibrant et chaleureux, mélange improvisations, chants traditionnels des Balkans et morceaux de jeunes compositeurs, se réapproprie avec une fraîcheur des plus communicatives des histoires nées au carrefour des continents.
Souad Massi Ô Houria – Samedi 11 décembre à 20h30 – Grande salle
sortie de son nouvel album le 8 novembre
Au-delà des concerts, un atelier chant destiné aux femmes résidentes à Nanterre met en valeur les musiques populaires d’Algérie. Souad Asla, chanteuse algérienne de Béchar, anime cet atelier qui se déroule d’octobre à avril. Des mini-concerts impromptus sont donnés au fil de la saison.