
Une playlist ultra-féminine
Cette semaine Jäde, Opaleene, Lous and the Yakuza, Marina Kaye & Sofiane Pamart et Joko.
La fille tatouée— Opaleene
C’est un filet de guitare mélancolique et réverbéré qui guide la chanson vers sa fin, cette fille tatouée objet de désir autant que de mystère donne le le « la » d’un amour dont on saisit encore mal la consistance. Tout tient dans l’espoir, l’envie de devenir.
U got — Joko
On peut en rester à cette sensation, chorégraphique cette fois, de quelque chose qui flotte dans l’air et peine à avancer, à se réaliser. La chanson tient alors sur elle même, dans une sorte d’entrechat électronique qui cultive l’esprit de solitude de la belle abandonnée.
Satin — Jäde
On rempile avec Miss J qui a droit à une nouvelle playlist ici en version girly. Toujours cette ambivalence du texte, premier degré saisi par la douceur d’une plus fine intelligence qui se cacherait dans les rimes. On demeure dans l’irrésolu, esprit de balance entre flirt et retour sur soi.
Bon acteur — Lous and the Yakuza
La suite quelques semaines plus tard c’est peut-être la possibilité d’envisager sérieusement l’idée d’une relation durable. Dilemme et prise de conscience, psychologie du « qu’est-ce qui ne va pas » en butte aux remontrances d’un cœur noble et pur qui joue à cache-cache avec le spleen.
The Whole 9 — Marina Kaye and Sofiane Pamart
En version acoustique, et peut-être dépassionnée, le chant s’entortille dans sa propre ivresse, décale doucement le propos qui passe de l’interpellation à la prière pure et simple. Lyrique demeure la destination, celle d’un courrier du cœur qui finit par tomber comme une pluie fine un dimanche d’été.