Tour-Maubourg, la valeur sûre de la scène house
Tour-Maubourg, de son vrai nom Pierre d’Estienne d’Orves, a fait partie des DJ qui ont ambiancé la scène du Festival Cabourg, Mon Amour qui s’est tenu du 30 juin au 2 juillet dernier. C’était d’ailleurs la première fois qu’il venait jouer en Bretagne, lui qui était pourtant déjà venu à Cabourg dans sa jeunesse. En janvier dernier, Tour-Maubourg sortait son deuxième album, Spaces of Silence dans lequel il met le jazz-house au goût du jour. Il s’apprête à jouer quelques dates à la rentrée.
Toute la culture : Avant d’évoquer votre dernier album Spaces of Silence, revenons sur le commencement. Vous avez grandi dans le Sud-Ouest. Comment est née votre passion pour la musique ?
Tour-Maubourg : J’ai commencé la musique lorsque j’étais à la campagne avec tous mes potes. Quand j’étais au collège et au lycée, j’ai commencé à m’intéresser un peu plus au rock des années 60, 70 et 80. J’ai commencé à jouer de la guitare, j’ai créé des petits groupes de rock… Du coup, j’étais très blues/rock.
Vous avez sorti en janvier dernier l’album Spaces of Silence dans lequel vous donnez un nouveau souffle au jazz house. D’où vous est venue cette idée ?
Le titre “Spaces of Silence” est lié au fait que j’ai des acouphènes. Et donc, c’est ma manière un peu cathartique de mettre de l’acouphène dans ma musique et lui faire prendre une part un peu grandissante. J’ai voulu que chaque son soit un espace de silence pour moi même si c’est un peu paradoxal puisque c’est de la musique. C’est en tout cas de là qu’est venue l’idée de l’album. J’avais déjà sorti un album deux ans avant [N.D.L.R Paradis Artificiels]. Cet album avait plutôt bien marché, j’avais eu de bonnes critiques. J’ai voulu continuer sur cette même lancée tout en faisant quelque chose de nouveau parce que si on fait toujours la même chose, ce n’est pas très intéressant.
Cabourg MIl vous a fallu combien de temps pour la réalisation et la conception de l’album ?
J’ai commencé à travailler dessus lorsque j’étais en Belgique. En tout, ça m’a pris deux ans. Pendant le Covid, je suis allé à Bruxelles parce que ma copine faisait son stage en réhabilitation là-bas. On a passé un mois dans la maison de mes grands-parents. J’en ai profité aussi pour revenir à mes racines et je trouvais ça cool de composer un album à partir de là où je venais après être parti pendant dix ans. Il y avait aussi un petit côté Madeleine de Proust où j’étais entouré de souvenirs etc.
Comment a été reçu l’album dans l’ensemble ?
Plutôt bien. On a eu des bons retours. Après, c’est assez compliqué parce que moi je ne sais pas exactement comment l’album est reçu par chaque personne mais j’ai l’impression que les gens sont plutôt satisfaits du deuxième opus.
Est-ce que vous prévoyez de faire d’autres festivals cet été ?
J’ai eu un mois de juin qui était très chargé. Là cet été, c’est un peu plus calme. J’aurai quand même une date en Suède à la fin du mois d’août, et puis quelques dates en clubs.
Quels sont vos projets pour la rentrée ?
Je souhaite mettre mon album un peu plus en musique. Je suis accompagné d’un saxophoniste qui intervient dans Spaces Of Silence. On voudrait développer un live où on serait sur quelque chose de beaucoup plus joué. On aimerait aussi bosser avec des musiciens de manière beaucoup plus quotidienne. J’espère aussi faire pas mal de dates durant l’automne et l’été parce que j’aime beaucoup faire des DJ Sets. C’est avec ça que j’ai commencé à jouer en public. Il y aura potentiellement des sorties qui vont arriver mais je ne sais pas encore vers quelle direction j’ai envie d’aller exactement.
Image en une : © Robin Delanoy.
