Electro
Rennes : Made s’offre une séance de rattrapage dans les étoiles

Rennes : Made s’offre une séance de rattrapage dans les étoiles

14 November 2021 | PAR Rodolphe Pete

Après deux éditions annulées en raison de la pandémie, les organisateurs de Made, le festival des musiques électroniques, ont bâti un format intermédiaire, réduit mais parfait pour garder le rythme…

Le live de Myd

Dans un des endroits emblématiques des Transmusicales première époque, la house a pris ses quartiers d’automne pour un jeudi férié très chaleureux. Grâce au mix du trio local “Comme ça” qui a fait danser le public de la salle de la Cité avec un set éclectique, fervent et emballant jusqu’au clin d’œil final très breton. Une montée en rythme parfaite avant le live de Myd, accompagnée de deux musiciens pour une heure comme à la plage. Avec une tenue décontractée, du soleil dans les notes et une complicité immédiate avec le public. Évidemment, son tube “The Sun” n’a pas été oublié, repris dans une atmosphère de feu de camp où chacun participe à la fête. Carton plein pour le membre d’Ed Banger en terrain conquis. C’est au même endroit que le before de la soirée de clôture du samedi s’est tenu dans un esprit house identique, avec notamment un set convaincant du jeune Hugo LX.

Le live club 

Entre temps, le 1988 Live Club affichait complet vendredi, comme deux jours auparavant, pour une grand-messe sur trois niveaux. Dès l’ouverture, la file d’attente donnait le tempo. Un public plutôt jeune pour danser sur les rythmes house et techno. Pas de temps mort au warm-up, avec un Jabba 2.3 déroulant les BPM pour un voyage du côté de Detroit, avant une montée en puissance tellurique de la révélation UR.Trax, dont la réputation monte autant que l’ambiance qu’elle crée avec son public. Entre deux charges de basses, les prestations plus tranquilles de Nizar et Pablo Valentino attiraient elles aussi les connaisseurs comme les curieux, venus en outre pour la tête d’affiche Mezigue.
Ce dernier avait droit le lendemain à une date supplémentaire, suite à l’annulation de Fjaak. L’Arena à l’extérieur de Rennes accueillait l’apothéose d’une semaine dense. Une seule scène dans une aire sportive qui, a priori, ne correspond pas à l’esprit rave et club. Mais grâce à un son équilibré, un jeu de lumières créatif et à un public enthousiaste, le terrain de sport s’est mué en dancefloor géant, n’oubliant pas la boule à facettes.

Un final House

Avec une large part dédié à la house avant le final du duo Zadig et Umwelt, tenants d’une techno taillée pour les grands espaces. Malgré une alerte incendie intempestive, l’ambiance de Chicago et New York a enveloppé ce samedi soir grâce à un trio cohérent dans sa succession. Entre le warm-up de Niuored et Demuja, il ne fallait pas manquer le set soulful, sur vinyles, de Marina Trench, nouvelle résidente du Rex club à Paris. Transmettant sa passion du garage, du lyrisme percussif et chaleureux, avec quelques clins d’œil bienvenus à Master at Work ou Kings of Tomorrow, celle qui fut notamment révélée par DJ Deep et Kerri Chandler (label du premier, remix pour le second) a créé la sensation, prenant des risques, quitte à se mettre en difficulté. Mais en gardant une fraîcheur et une cohérence faisant plaisir à voir et à entendre.

texte et visuels : Rodolphe Peté

“Pli”, de Inbal Ben Haim : un spectacle hors du commun où le papier et l’artiste fusionnent
Le Festival Musica Nigella clôture en beauté avec le diptyque « Deux soldats »
Rodolphe Pete

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration