Pop / Rock
[Interview] Rodolphe Burger  “C’est Dans La vallée est un meeting d’artistes”

[Interview] Rodolphe Burger “C’est Dans La vallée est un meeting d’artistes”

10 June 2015 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Tous les deux ans, Rodolphe Burger invite à domicile, lors d’un meeting d’artistes nommé C’est dans la Vallée. Ce festival dément donne à voir quarante artistes aussi éclectiques que Laurent Garnier ou Jeanne Added.

Sainte marie aux mines est-il un lieu propice au rock ? 
Ça a commencé en 2000. Avec le millénaire donc. On ne fait pas un festival à Sainte Marie aux Mines si on n’est pas de là-bas. C’est mon adolescence, j’ai fait du rock là-bas. Je suis né à Colmar pour une question de maternité,  (il ajoute dans un sourire) celle de Saint Marie aux Mines était peu fiable. Ma mère vit toujours là-bas.

Pourquoi avoir attendu 2000 ?
Je n’ai pas fait le projet de faire un retour là-bas. Mais j’y revenais de façon oblique, dès les années 80, j’allais souvent chez ma tante paysanne, pour faire des breaks. C’est devenu le lieu de répétition de Kat Onoma, dans une église de mineur. Il ne faut pas imaginer les corons. C’était une vallée prospère. Jusqu’à la Révolution Française, la moitié de la fortune du Royaume de France venait de là. Dans cette église sublime en bois, il y a une acoustique incroyable. Pour le dernier album de Kat Onoma on a enregistré les cordes là-bas. Le Grenier de la ferme est devenu un studio.

Comment passe-t-on du studio au festival ?
Les jeunes s’ennuyaient. Ils se plaignaient qu’il n’y ait pas de concert dans ce village. Alors on a organisé des concerts dans cette église. Et donc on a appelé ça « festival ». Dès le départ, il y avait cette notion de rencontre des disciplines avec du cinéma, un plasticien associé. Ça a été un plébiscite local. Les gens qui n’étaient jamais venus à un concert de rock sont venus.
2000 c’est aussi l’année de la mort de mon père qui est enterré là.


POLA_02Winter Family/ Laurent Garnier/ Jeanne Added : On a la sensation que derrière chaque nom il y a une histoire.

C’est exactement ça. Je peux raconter une histoire derrière chaque invitation. Winter Family, personne ne les connaissait il y a dix ans. Ils ont fait un concert hyper intime dans mon studio. C’était très beau, très intime pour 50 personnes. C’est comme ça que l’on s’est connus. Les artistes reviennent. Jeanne Added est venue il y a deux ans, avec mon fils on est fans. Ce sont des jeunes artistes dada. C’est du happening. Cela déroute. Ce qui m’intéresse c’est d’écrire des histoires différentes. Mettre des gens ensemble dans un lieu. C’est cela qu’ils viennent chercher. Avec le budget que j’ai je peux inviter deux artistes, et là il y en a quarante qui viennent. Localement, la mairie nous soutient. Je préfère parler de meeting d’artistes. Le public est convié à ça. Et puis C’est Dans La vallée en a inspiré d’autres. Je pense à Laurent Garnier qui avait mixé pendant huit heures à Sainte marie aux mines. Son festival Yeah est dans cet esprit de rencontre.

C’est dans la Vallée du 9 au 11 octobre.
Un nombre limité de pass est en vente sur le site du Festival C’est Dans La vallée jusqu’au 21 juin.

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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