Musique
Live report: Lilly Wood & the Prick 1/06/2011

Live report: Lilly Wood & the Prick 1/06/2011

09 June 2011 | PAR Moriane Morellec

Un seul mot pour résumer le premier Olympia de Lilly Wood & the Prick: émotion.

Séverin, qui assure la première partie de Lilly Wood & the Prick, arrive sur scène, décontracté, chemise bleue et cravate rouge, à l’effigie de la couverture de son premier album, L’Amour Triangulaire. ‘Uno, dos, tres, quatro’, un loop à la voix féminine lance la première chanson « Caresses automatiques ». Séverin, le quinzième degré implanté sous la peau se dandine d’un pied à l’autre, 80s style. Il enchaîne les titres de son nouvel album – qui d’après lui chacun se doit, bien sûr, de posséder. S”ensuivent « Les Yeux dans les Yeux », chanson en référence aux retrouvailles sur Facebook, « L’Amour Triangulaire » sur l’adultère, une photo qui s’efface dans « En Noir et Blanc » et finalement « Trois mois sur Terre » avec une spéciale dédicace aux « vieux dans la salle ». Un très bon moment passé avec Séverin, qui laisse sa place au groupe attendu.

Les rideaux s’ouvrent. Les lumières restent tamisées. Les cinq membres de Lilly Wood & theprick – Nili Hadida au chant, Benjamin Cotto et Pierre Guimard à la guitare, Mathias Fish à la batterie et Mathieu Denis à la batterie – arrivent sur scène discrètement. C’est la lente balade « Hymn to My Invisible Friend », choix atypique mais assumé de la part du groupe, qui inaugure le concert. Les jeux de lumières complètent habilement les titres. Le décor de la scène est composé de deux hibous géants, personnages inquiétants du clip « Down The Drain », éclairés de temps à autre par les lumières UV.

Nili Hadida, l’émotion au bord de la gorge peine à parler au public. « J’avais plein de choses à vous dire mais tout de suite ça ne sort pas » avant d’enchaîner sur une chanson pour camoufler son malaise. La chanson « Hey It’s Okay » révèle la chanteuse, qui en oublierait presque son anxiosité de la scène. Complice avec ses musiciens, elle danse, sourit, ramasse deux baguettes posées à côté de son micro et les utilise en rythme sur un tambour placé devant elle. Sur « Prayer in C », le guitariste surprend l’audience en jouant de la flûte traversière. Chaque chanson crée une ambiance, chaque titre devient une entité complète et les univers naviguent entre le rock, le romantisme et la pop.

Le public, très docile jusque-là se réveille dès les premières notes de la chanson « L.E.S. Artistes », reprise de Santogold qui a révélé Lilly Wood & the Prick. « This is a Love Song » et « Down the Drain » maintiennent l’ambiance à son comble. Au titre « My Best », Lilly demande à la salle de sauter. Le sol de l’Olympia se met alors à fléchir, comme s’il était fait de caoutchouc, l’audience s’imaginant sur un trampoline géant. L’intéraction perdure quand Nili fait chanter le public sur « Little Johnny ». Le concert touche à sa fin. Lilly Wood & the Prick ne sont désormais plus que deux sur scène – formation initiale de Nili et Benjamin. « Cela fait quelques temps qu’on fait ça, finir sur ce qu’on a commencé » avant d’entamer à nouveau la chanson « Hymn To my Invisible Friend ». Un concert à l’ambiance intimiste malgré la grandeur de la salle, Lilly Wood &  the Prick, simplicité et émotion à la clé, ont transporté le public de l’Olympia dans leur univers teinté d’étrange et de romantisme.

Visuels: (c) Moriane Morellec

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Moriane Morellec

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