L’éco-village de Terres du son, le cœur du festival
Le festival Terres du son installe ses quartiers depuis 2005 sur le domaine de Candé, en Indre-et-Loire. C’est dans ce magnifique cadre que les festivaliers ont été accueillis, cette année encore, du 12 au 14 juillet 2019.
Par Heilen Beyer.
Sur ce domaine protégé, deux sites sont aménagés : La Prairie, où se déroulent les concerts et l’éco-village, un lieu de vie qui abrite une multitude d’événements tournés vers le développement durable. Spécificité du festival, cet éco-village est un espace d’expériences à lui tout seul où sont proposées de nombreuses activités toute la journée. Ce village éco-citoyen se déploie autour du château du domaine, à l’ombre de ses arbres, avec une vue imprenable sur l’Indre. Il s’agit d’un espace gratuit, où chacun peut venir, sans même avoir de place pour les concerts de la soirée. Le festival a souhaité créer un espace de rencontres et de partage d’idées, en amont de la programmation musicale.
Ainsi, tout le monde est invité à se promener dans ce village et à profiter de ses événements durant les trois jours de festival. L’éco-village est composé de quatre grands espaces : le village associatif, le village gastronomique, le marché des créateurs et l’espace jeune public. Terres du son se veut acteur du changement et c’est pourquoi chaque intervenant doit répondre à des engagements spécifiques. Les restaurateurs, par exemple, cuisinent bio et local et sont soumis à l’éco-calculateur depuis cette année. Cet éco-calculateur, mis en place par l’association Bon pour le climat, mesure l’empreinte carbone des plats proposés sur l’éco-village.
Dans chacun de ces espaces sont proposées de nombreuses activités : conférences, spectacles, concerts, ateliers créatifs, expositions… Cette année, par exemple, les enfants ont pu fabriquer des jouets en bois avec les Brico Joueurs, faire du yoga ou encore de la sérigraphie textile. Les plus grands ont également pu profiter d’une programmation riche et variée axée autour des trois piliers du développement durable : l’économie, le social et l’environnement.
On notera aussi la nouvelle initiative de Terres du son : inciter les festivaliers et les équipes à venir avec leur propre gourde (seules celles en plastique transparent étant acceptées cependant, pour des mesures de sécurité). De même que l’installation de panneaux solaires ou d’une déchetterie éphémère, chargée de trier les déchets en direct. Enfin, une « Brigade verte » se promène sur l’éco-village pour ramasser les déchets, distribuer des cendriers de poche et sensibiliser les festivaliers sur les bons gestes de tri.
Lieu de découvertes, de discussions et de débats, ouvert à tous, l’éco-village est la véritable force de Terres du son. On regrette cependant qu’il ne soit pas plus proche de La Prairie pour que le public des concerts du soir et celui de l’éco-village se croisent plus. En effet, Terres du son se divise en deux espaces et ceux-là semblent quelque peu cloisonnés. Avec une programmation très éclectique cette année (Vald, Lou Doillon, Angèle, Métronomy…), La Prairie a été investie par des publics différents. Mais chacun saura y trouver son compte : conférences et fanfares sur l’éco-village ou bières et concerts sur La Prairie. (Les deux n’étant pas inconciliables pour autant.)
Le festival Terres du son se revendique « producteur d’expériences depuis 2005 » et l’on comprend pourquoi. D’expériences il en est question lorsqu’on prend le temps de profiter de l’éco-village. Terres du son, on recommande, pour sa programmation musicale mais aussi et surtout pour toutes les initiatives éco-citoyennes qui se déroulent en marge des concerts. Parce que l’avenir appartient incontestablement aux éco-festivals.
Rendez-vous les 10, 11, 12 Juillet 2020 pour la prochaine édition de Terres du son !
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