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Damien Guillon et Le banquet céleste investissent la cathédrale Saint Pierre de Saintes

Damien Guillon et Le banquet céleste investissent la cathédrale Saint Pierre de Saintes

20 July 2023 | PAR Hélène Biard

Henry Purcell a laissé un beau corpus de musique vocale malgré une courte vie. Le banquet céleste, dirigé par Damien Guillon, son fondateur et directeur musical, a interprété trois très belles odes royales avec beaucoup de panache et de talent.

La diversité du corpus vocal et instrumental laissé par Henry Purcell (1659-1695) permet à chacun de programmer concerts et/ou programmes de CD. Pour le concert du 19 juillet à la cathédrale Saint Pierre de Saintes, Damien Guillon a été choisir trois œuvres festives composées pour la cour royale anglaise : From those serene and rapturous joys Z326, Fly bold rebellion Z324 et Why are all the muses are mute 343. Ces odes – composées pour un petit ensemble instrumental et huit voix – sont séduisantes et ont charmé le public en ce beau mercredi soir de juillet.

Un ensemble orchestral réduit mais valeureux

Composé de deux violons, d’un alto et d’une basse continue bien « fournie » (clavecin, orgue, violoncelle, contrebasse, théorbe), l’ensemble orchestral du Banquet Céleste est dirigé d’une main ferme par Damien Guillon, qui, pour ce concert, n’a pas chanté au sein de l’ensemble vocal. Les introductions musicales des trois œuvres choisies pour ce concert sont interprétées sans temps morts ; les tempos et les nuances sont parfaits tant dans les parties instrumentales que dans l’accompagnement des huit chanteurs.

Huit chanteurs très en forme pour célébrer Purcell

Si les octuors ne manquent pas – Purcell les a d’ailleurs particulièrement soignés -, les airs, duos et autres trios ont leur place. Damien Guillon a invité huit excellents interprètes de la musique baroque et Purcell n‘aurait sans doute pas renié un tel ensemble. Les voix sont parfaitement maîtrisées et résonnent dans la cathédrale sans effort même si l’on peut regretter que le texte peine parfois à parvenir correctement au public. Nous regrettons, néanmoins, que le second baryton ait bien du mal à se faire entendre en début de concert ; mais globalement, nous avions huit artistes superbes dont les voix se sont mariées à la perfection, faisant ressortir, avec un malin plaisir, les sentiments de joie et d’exultation.

C’est un concert de très belle tenue auquel nous avons assisté en ce mercredi soir. Concert qui a séduit le nombreux public installé dans la cathédrale saintaise. Le public ne s’y est pas trompé en réservant un accueil enthousiaste à l’ensemble des artistes qui ont repris en bis, la fin de la dernière ode présentée (Why are all the muses mute Z343).

Visuels : © Julien Benhamou

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