Botibol fait planer le Nouveau Casino le 29/11/2011

29 November 2011 | PAR Moriane Morellec

Le Nouveau Casino vibrait hier soir aux sons de la guitare de Botibol. Échappées poétiques, harmonisations prenantes, mélodies glissantes; il n’en faut pas plus pour que le concert intimiste finisse en véritable découverte d’une pépite.

Botibol, c’est d’abord le nom d’un personnage de l’auteur britannique Roald Dahl, le chef d’un orchestre fantôme où la passion prime sur le public. Botibol, alias Vincent Bestaven, loin d’être transparent est plutôt l’homme-orchestre puisqu’il est l’auteur, le compositeur et l’interprète des douze titres de son album, s’attelant aussi habilement à la guitare, à la basse, au piano, au ukulélé, à l’harmonium indien ou encore au glockenspiel.

Sur scène, ils sont quatre: Botibol est accompagné d’un bassiste, d’un trompettiste et d’un batteur. Ils interprètent avec aise les titres du premier album de Botibol, intitulé Born from a Shore. Le groove est omniprésent dans “Through the Mountains”, où la basse très bluesy contraste avec les douces mélopées vocales. Grandes étendues et slide guitar, “Filling a hole” est un hymne au grand ouest américain. C’est “Joe Cowboy” qui prend la suite, hommage aux amours originelles de l’artiste, où la folk est hybride et tendre. “We were foxes”, single tiré du nouvel album de Botibol, est à tendance plus pop-rock. C’est aussi le seul titre qui inclut un refrain en Français, clin d’oeil aux origines bordelaises de l’artiste qui complèterait habilement une photo de famille de la nouvelle scène folk américaine. Botibol termine sur le joli titre “Drudy”, délicate conclusion à un concert débordant d’intensité. Une belle découverte.