Botibol : l’échappée belle musicale

14 November 2011 | PAR Amelie Terranera

Born from a shore, le nouvel album de Botibol est une merveille. Quelques chansons suffisent à entrer dans cet univers enchanteur et dépaysant, sans pouvoir en sortir.

D’une voix chaude et caressante, Botibol nous embarque dans un univers mélancoliquement féerique. Les douze titres de Born from a shore, bien que parfois relativement monocorde, enchantent.

D’où vient ce nom énigmatique, Botibol ? “D’une nouvelle de Roald Dahl, ‘Mr Botibol’. Il s’agit de l’histoire d’un vieil homme qui se prend subitement de passion pour la musique classique”.

Oscillant entre pop et folk, Born from a shore vaut pour l’émotion des titres Joe cowboy et Friends ainsi que pour l’exotisme de Through the mountains. La qualité des ruptures mélodiques est doublée d’échos entêtants et punchy.

L’album de Botibol a été produit par le label Hip-hip-hip. Dix jours de prises et 5 jours de mix réalisés par Vincent Bestaven et Pascal Montaz (cf. Cocoon) ont été nécessaires pour livrer cette singulière ode aux grands espaces et au mélancolisme pur.

Vincent Bestaven alias Botibol, a tout écrit et tout joué : piano, guitares, basses, ukulélé, harmonium indien, glockenspiel, hormis la batterie. L’homme orchestre s’octroie même le privilège de passer pour le descendant naturel de Jeff Buckley. Sans la chanson We were foxes, et son refrain enivrant (et en français) : “Sur le goudron, brûlant, nous courons vers la mer”, Botibol serait resté à nos yeux un Américain désenchanté. Il est en réalité un artiste français graphique, dont la voix invite à s’évader dans une nature aussi accueillante et coloré que la pochette de Born from a shore.