Musique
Allain Leprest nous laisse

Allain Leprest nous laisse

17 August 2011 | PAR Tristan Karache-Prudent

Le chanteur et parolier considéré par ses pairs comme un génie est décédé à l’âge de 57 ans dans la nuit du 14 au 15 aout. Il s’est donné la mort alors qu’il était en vacances à Antraigues en Ardaigne, un village déjà connu puisque que le mentor du défunt, Jean Ferrat y avait élu domicile.

Personnage double-face, il se balançait entre la lumière et l’obscurité. Hauteur de textes magnifiques parfois mélancoliques, il est tombé peu à peu dans la maladie puis l’alcool avec quelques sursauts de rémissions. Né le 3 juin 1954 à Lestres (Manche), il a passé son enfance prés de Rouen. Après avoir tenté différents petits boulots, il est monté sur Paris pour essayer de percer en tant qu’artiste. Il ne parvient au départ qu’à gagner de petit cachet en jouant dans des cabarets comme le Caveau de la Bolée ou Chez Georges.

Leprest se fait connaître du grand public en 1985 lors de l’édition annuelle du printemps de Bourges. Les professionnels présents sur place pour dénicher la perle rare voient en lui un poète/chanteur, un troubadour des temps modernes à la plume juste et légère. Il est alors dans l’ordre des choses que celui-ci signe un contrat l’année suivante avec la maison de disque de Jean Ferrat et Gérard Meys.   Après quelques années de galère, il trouve enfin sa voie.

L’une des dernières chansons du parolier portait le titre énigmatique de « Donne-moi de mes nouvelles ». Si le chanteur est connu du monde de la musique, il n’a jamais percé complétement auprès des médias.  Pendant que d’autres se battent becs et ongles pour s’accaparer les étoiles filantes musicales qui repartent aussi vite qu’elles sont venus, aucun grands média ou presque ne s’est approché de cette star à la personnalité discrète mais pourtant forte.

Nombres de musiciens et d’artistes tels que Francesca Solleville ou Juliette Gréco ont eu la chance de collaborer avec  lui.  Depuis, la chanson française l’a reconnu comme un pair. Dans cet optique, en 2007, un album hommage intitulé « Chez Leprest » réunissant des reprises interprétés par  Olivia Ruiz, Daniel Lavoie, Sanseverino et Michel Fugain était sorti chez les disquaires. Cependant, maintenu à l’écart par les Majors, il n’a jamais pu atteindre le public qu’il méritait. Comme il le chantait : « Tu valseras pour rien mon vieux, La belle que tu serres dans tes yeux, Ce n’est pas de l’amour, C’est une envie d’amour, Tu valses avec une ombre ».

 

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Tristan Karache-Prudent

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