Les vernissages du week-end (26-28 janvier 2012)

Les vernissages du week-end (26-28 janvier 2012)

25 January 2012 | PAR Clementine Athanasiadis

Entre peintures, photographies, vidéos et questionnements autour des thématiques sociales et politiques, le week end sera artistiquo-intellectuel ou ne sera pas. Tour d’horizon des différents vernissages de ces trois jours à venir.

JEUDI 26 JANVIER

La galerie Bugada&Cargnel présente l’exposition I should learn to look at an enpty sky and feel its total dark sublime, le deuxième volet d’une exposition en deux parties qui présente différentes approches conceptuelles de l’art abstrait. Les artistes à l’honneur seront cette fois  Marc Bijl, Pierre Bismuth, Benjamin Bronni, Étienne Chambaud, Cyprien Gaillard , Julio Le Parc et Nico Vascellari.

La galerie Les filles du calvaire présente Dorothée Smith pour sa première exposition à Paris. Cette jeune artiste française, à travers ses différentes séries photographiques et l’installation vidéo, qui seront présentées à la galerie, explore la question du (trans)genre.

Galerie Les filles du calvaire, 17 rue des Filles-du-Calvaire, 75003

VENDREDI 27 JANVIER

Le 8 décembre 2010, une tempête de neige paralyse totalement une grande partie de la région parisienne. Brice Hortefeux, alors Ministre de l’Intérieur, commente la situation avec ces mots: «À ce stade, il n’y a pas de pagaille». C’est autour de cette anecdote que se construit le projet de Samuel Labadie, présenté à la galerie CONTEXTS avec 16 dessins, une vidéo, les photocopies d’une lettre anonyme et un caisson lumineux. À travers le mystère et la beauté des cristaux de neige, l’artiste nous propose une réflexion sur le déni et sur l’incapacité fréquente de l’homme politique à adapter sa perception à la réalité du monde «tel qu’il est».

Galerie Contexts, 49 rue Ramponeau 75020 Paris

Il semblerait qu’il n’y ait pas de société décadente à notre époque mais qu’il y ait de la décadence dans la société. C’est à travers le prisme du politique et du sociale, que la galerie Yvon Lambert présente une exposition de groupe intitulée La Décadence. A cette occasion cinq artistes : Gardar Eide Einarsson, Douglas Gordon, Loris Gréaud, Francesco Vezzoli et Cerith Wyn Evans présentent de nouvelles productions ou réactivent des pièces historiques.

Galerie Yvon Lambert, 108 rue Vielle du temple, 7500

SAMEDI 28 JANVIER

Après de nombreuses expositions en province et à l’étranger, P. Nicolas Ledoux propose, à la galerie Magda Danysz, un panorama de ses travaux développés sur deux ans. Il présente pour la première fois à Paris, un ensemble de pièces du projet Ludovic Chemarin© – du nom de l’artiste éponyme “racheté” et réactivité suite à sa “faillite artistique” dans les années 90 (projet réalisé avec Damien Beguet). P. Nicolas expose son “journal d’images” sous la forme de petites photographies noir et blanc, prises avec son téléphone mobile au fil de ses visites d’expositions, lectures, séances de cinéma ou de jeux vidéos; ainsi qu’une série de pièces inédites – impressions, dessins et collages.

Galerie Magda Danysz 78 rue Amelot, Paris 11

La galerie Richard (3, impasse Saint-Claude 75003) réunit cinq jeunes peintres abstraits français : Erwan Ballan, Olivier Filippi, Nicolas Guiet, Rémy Hysbergue, Laurence Papouin dans une exposition intitulée Les Braves. L’occasion de découvrir des artistes d’univers différents. Erwan Ballan, malaxe, triture, violente la matière peinture. Il la plaque contre le mur avec un verre épais, il l’étire à la limite de la rupture et de sa dissolution dans l’espace. Olivier Filippi relève le défi de la peinture dans ses fondements. Il part de la toile blanche sur châssis  et nous propose de (ré)apprendre à voir, à passer du temps devant ses formes colorées en aplats aux contours tantôt nets, tantôt fondus qui suggèrent de multiples lectures bidimensionnelles et tridimensionnelles. Avec Nicolas Guiet, la peinture prend possession de l’espace architectural. La peinture mute, se divise en plusieurs éléments et s’incruste dans les angles et les recoins, s’enfle et s’allonge pour prendre toute sa place. Quant à Rémy Hysbergue, son support de prédilection est le miroir, ce qui  lui permet de mieux mettre en valeur, la matière picturale, de manière vivante et charnelle. Enfin, Laurence Papouin autonomise la peinture de tout support. La peinture acrylique libérée du châssis et de la toile peut se déployer en toile rigide dans l’espace, devenant ainsi une peau, une enveloppe; le tableau se métamorphose.

Americans in New York 2 à la galerie MICHEL REIN met à l’honneur trois artistes La Toya Ruby Frazier, Sharon Hayes et Leigh Ledare pour une exposition sur la thématique : New York n’est pas l’Amérique mais l’Amérique a besoin de New York pour exister globalement. C’est ce que cette exposition essayera de démontrer sous la forme de quelques tranches d’actualité à fort caractère identitaire. Les trois artistes invités utilisent l’image photographique pour raconter, tour à tour, le lien tendu entre privé et public, entre récit personnel et histoire collective, entre le politique comme combat privé et l’engagement par excellence et la manière dont cela déteint sur la place de la cité.

La galerie présentera également le travail de Jean-Charles Hue : Tijuana Jarretelle le Diable . À la frontière du documentaire, de la photographie et du cinéma, le travail de l’artiste croise plusieurs médiums et disciplines. Ses vidéos immergent le spectateur dans l’atmosphère trouble du monde gitan mais aussi dans la chaleur érotique et la violence larvée de Tijuana.

Galerie Michel Rein, 42 rue de Turenne 75003.

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Clementine Athanasiadis

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