Défilé Armani : une mi-garçonne, mi-femme fatale, teintée d’Afrique..
Est-ce la ressemblance entre la crise de 1929 et celle que nous connaissons qui inspire Armani ? Cet hiver, la femme d’Armani prolonge son séjour dans les années 30, amorcé lors du dernier défilé Armani printemps/été 2009 délivrant version modernisée d’une Louise Brooks aux inspirations asiatiques. Pour la saison prochaine, la femme d’Armani savoure des Années Folles parfois teintées d’Afrique.
La démarche de la femme Armani se fait plus féline au contact du continent africain. Déhanchement lascif sur le podium des mannequins qui scrutent intensément le spectateur. Enfin des mannequins expressifs ! Démarche de la panthère et, bien sur, corps de liane. Les imprimés animaliers omniprésents dans les premiers modèles renvoient à cette Afrique de fantasme. Python, zèbre, tigre : tout un bestiaire que convoque Armani ! Impression qui n’est que renforcée par l’utilisation récurrente de matières animales telles le chevreau teint ou imprimé.
Un parfum d’année 30 se dégage de mutins petits couvre-chefs empruntés aux garçonnes d’antan dans une version argentée strass. L’uniformité de la coupe courte brune effilée révise au goût du jour le cheveu court des scandaleuses femmes libérées. Blazer, veste de costume et pantalon à la coupe masculine : autant d’emprunts au mâle qui signent une allure androgyne, rappelant les émancipées version 30’s qui allaient jusqu’à se travestir en homme. Mais tandis que certaines tenues semblent tout droit sorties d’un vestiaire des Années Folles, d’autres plus anachroniques soulignent le goût d’Armani pour le vêtement seconde peau épousant la silhouette.
Aguicheuse sublime, sans jamais effleurer le vulgaire, la femme Armani joue avec son pouvoir de séduction. Elle capte la lumière grâce aux tonalités principalement champagne des tenues et aux strass dont elle est bien souvent saupoudrée. Un large zip au dos de la robe du soir murmure un « Déshabillez-moi », dans un clin d’œil mi coquin mi espiègle. Le dos regagne un sensuel galon dans des plongeants vertigineux, tandis que la poitrine se révèle dans des décolletés en V profonds. Les nombreuses robes de sirène déclinent la définition du mot glamour. Un érotisme trouble dégagé par l’oxymore d’une femme fatale garçonne.
Photos : Elle.fr
Intégralité de la collection : http://www.elle.fr/elle/mode/les-defiles-de-mode/automne-hiver-couture-2009-2010/femme/paris/defile-giorgio-armani-prive/giorgio-armani-prive/(gid)/923058
Claire-Marie Foulquier-Gazagnes
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