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Chronique de Cannes : la Palme d’or pour Audiard

23 May 2009 | PAR Jeremy

festivalJe décrivais avec une joie contenue, hier, l’atmosphère suprenante et malsaine qui planait sur le gala amfAr, présidé par Sharon Stone. La soirée n’aura rapporté que 4.5 millions de dollars, soit plus de deux fois moins que l’an dernier. Piètre résultat qui démontre à quel point la crise est au centre du Festival cette année, quoi qu’en pensent les fins observateurs de la vie cannoise. Simple précision.

Les chiffres sont le leitmotiv pathétique de cette édition 2009 du Festival de Cannes. En lieu et place du rêve, les touristes avisés n’ont eu droit qu’à des regards inquiets ou des exubérances honteuses. Le coût est estimé à 20 millions d’euros pour un chiffre d’affaires, en 2007, de 250 millions d’euros. Soit 15%, pour les palaces de la Croisette, de leur bénéfice annuel. Jamais durant la quinzaine les acteurs ou réalisateurs n’ont été en mesure de restituer à Cannes son esprit, biaisé par la crise et le désamour populaire pour ce symbole de l’argent-roi. Seuls quelques scandales, en héritiers historiques, ont donné le sentiment que le Festival gardait toujours la même image.

Le clap de fin, qui sera donné demain après qu’Isabelle Huppert eut dévoilé son palmarès (après délibération à la Villa Domergue), laisse un goût amer à tous ceux qui se réjouissaient de cette parenthèse cannoise. Si le glamour était présent, l’esprit n’y était pas. La seule satisfaction est venue des films : une un-prophete-2009-17386-1698170963sélection incroyable, des sifflets, des colères, des révélations, des scandales et une issue imprévisible dont le pronostic semble peu aisé tant les favoris ont déçus. Ni Tarantino, ni Almodovar, ni Lars Von Trier n’ont séduit un public pointu qui ne s’accomode plus des frasques habituels qui ont fais le succès de ces trois réalisateurs.

Puisqu’il faut s’adonner au jeu des pronostics, mettons une pièce – à regret – sur la dernière réalisation de Jacques Audiard, “Un prophète”, qui en début de Festival annonçait le ton : celui de la morne déception.

Jérémy Collado

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