
Le vieil homme et son chat, la pause douceur
Daikichi et Tama reviennent avec le cinquième tome de la série, dans la droite ligne des précédents : tendre, beau et doucement nostalgique.
Il est difficile de modifier les habitudes des habitants de l’île des mamies, des papis et des chats ! Mais certains doivent faire face à des choix de vie qui pourraient leur faire quitter l’île. Le jeune docteur doit terminer sa formation à l’hôpital, et Iwao fait un malaise qui le pousse à rejoindre sa femme et sa fille sur l’île principale après son hospitalisation. Si Daikichi se fait du souci pour son ami, il continue tranquillement sa vie avec Tama, jour après jour, saison après saison, avec ses souvenirs pour compagnie.
Le thème récurrent de ce tome est celui de la famille. On explore une variété de liens, de ceux en train de se former à ceux de longue date, entre différentes générations, des arrière-petits-enfants aux arrière-grands-parents. Iwao est mis en lumière, et on découvre celui que l’on prenait pour un vieux célibataire en patriarche attentionné d’une grande famille, même s’ils vivent séparés. Entre souvenirs et visite de la famille, les liens familiaux s’entretiennent avec chaleur et nostalgie.
Si l’histoire semble être la même d’un tome à l’autre, les Nekomaki arrivent malgré tout à apporter de la variété à chaque fois. Tous comme les habitants de l’île qui intègrent dans leur routine quotidienne des petits changements comme la rénovation du café ou l’arrivée d’un camion-épicerie pour les ravitailler, ce sont les détails qui comptent pour renouveler l’histoire sans en avoir l’air. Les décors et les paysages, les plats et même les vêtements, les auteurs dessinent rarement deux fois la même chose, dans ce style crayon et aquarelle toujours aussi agréable et délicat.
Bon ou mauvais, rien ne dure éternellement, donc profitons de ces jolis moments de lecture passés avec les habitants de l’île et tous ses chats !
Le vieil homme et son chat retombent toujours sur leurs pattes, T5, de Nekomaki
176 pages, 15€, Casterman
Visuel : © Casterman