« La vie seule » de Stella Benson : que diriez-vous de vivre avec une sorcière ?
Les Editions Cambourakis ont publié cet automne La vie seule de Stella Benson, un roman écrit en 1919 tout à fait fantasque et étonnant, où une authentique sorcière débarque dans la vie de la bien solitaire Sarah Brown, sur fond de première guerre mondiale à Londres.
Le Londres de 1918 dépeint par Stella Benson, écrivaine et poétesse, fervente militante féministe, suffragette convaincue et proche de Virginia Woolf, est bien loin de ce que nous pourrions nous figurer. Ainsi, alors que les bombardements font rage, on y croise un balai nommé Harold, une valise qui sait se déplacer seule et un chat peut-être, par-ci par-là. On y croise aussi et surtout le chemin de Sarah Brown, une jeune femme œuvrant sans grande conviction au sein d’un comité de bienfaisance, qui verra sa solitude bouleversée suite à la rencontre d’une sorcière (oui oui, une sorcière !) qui lui propose de venir emménager dans sa pension tout à fait hors norme nommée La Vie Seule.
C’est le point de départ de ce roman fantastique autant que fantaisiste, où les raids aériens de la guerre sont contrés par une sorcière sur son balai, et qui donne à son autrice une tribune pour parler de la société en son temps, avec beaucoup d’intelligence et, c’est non négligeable, beaucoup d’humour.
La vie seule, Stella Benson, Editions Cambourakis, 208 pages, 10€
Couverture : ©DR
Traduction : Leslie De Bont