
“Là où les rivières se séparent” de Mark Spragg, revenir aux sources de la vie.
Sorti aux États-Unis en 2000, le livre a reçu le “Mountains and Plains Booksellers Award”, prestigieux prix remis par l’association des libraires indépendants du pays. Paru en 2005 chez Albin Michel, ce titre est ici disponible pour la première fois en format poche dans une traduction entièrement révisée par Laurent Bury.
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“J’ai grandi au sein d’une entreprise familiale. J’ai grandi à Holm Lodge. C’est le plus vieux ranch-hôtel du Wyoming. Quand j’étais petit garçon, je savais que le ranch se trouvait à dix kilomètres de l’entrée est du parc de Yellowstone, mais je ne savais pas que je vivais dans le plus grand espace vierge de toute clôture aux États-Unis, Alaska excepté. Ça, c’est ce que je sais aujourd’hui. À l’époque, je savais seulement que j’étais libre sur cette terre.”
Dans la tradition des grands récits de l’Ouest, Mark Spragg ranime ici la mémoire de ceux qui avaient alors conquis un monde qui n’est plus. Entre rivières tumultueuses, paysages dépouillés, nature idyllique, chevaux impétueux, et amours d’enfance vécus dans l’ombre d’un père austère, cette autobiographie saisissante raconte le temps qui passe et qui transforme à jamais le paysage intérieur de chacun. Un livre plein de vie, qui a du cœur, et nous fait jongler avec les émotions. Une lecture qui nous rend fragile et puissant à la fois, et qui nous donne envie de tutoyer l’universel, de revenir aux sources de la vie.
“Là où les rivières se séparent” de Mark Spragg, éditions Gallmeister, janvier 2015.