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Je suis la marquise de Carabas : Lucile Bordes fore dans l’histoire de sa famille

12 August 2012 | PAR Yaël Hirsch

Premier roman de l’auteure varoise Lucile Bordes, “Je suis la marquise de Carabas” fait revivre le temps des saltimbanques à travers l’histoire familiale de l’auteure. Un roman vivant et instructif qui sort chez Liana Lévi le 22 août prochain.

Une jeune-femme fouille la vie de son grand-père instructeur et retrouve un coffre magique. Une histoire familiale inattendue, remontant au Second Empire lui est dévoilée. C’est une vie nomade que celle de ses aïeux, qui ont fondé et transformé le grand Théâtre Pitou, qui, avant l’arrivée faisait le tour des villes et villages de France pour divertir la population de formidables spectacles de marionnettes. Le show dure trois générations, avant que l’emprise du 7e art et le désir d’une vie plus stable où les enfants sont scolarisés normalement l’emporte…

Avec beaucoup d’énergie et un grand pouvoir d’évocation, Lucile Bordes parvient à rendre compte des évolutions de la dynastie Pitou en moins de 150 pages. de nombreux détails sont donc passés sous silence mais le principal de 150 ans d’histoire familiale demeure : vocation, savoir-faire et vie nomade, l’impact des deux guerres sur les déplacements et le pari du cinéma. Un livre généreux sur plusieurs destins enchaînés d’artistes qui peuvent tout perdre à chaque instant.

“Lucile Bordes”, Je suis la marquise de Carabas, Liana Lévi, 144 p., 14.50 euros. Sortie le 22 août 2012.

“Émile le discret recommence du début. il descend dans la rue Crasmagne sous le bras. Sans le savoir, il endosse l’habit de jeune homme de son père, saltimbanque au verbe facile, jongleur de mots. Émile le scribe laisse filer la parole. Il ne chante pas, ne joue pas d’un instrument, ne fait pas de cabriole, mais il a mieux que ça : Crasmagne au bout du bras, il a don d’invisibilité. c’est à Crasmagne que les gens s’adressent, lui qu”‘ils apostrophent, exactement comme avait dit le père. C’est Crasmagne qu’ils voient, à lui qu’ils viennent quand ils s’installent sur le trottoir.” p. 67.

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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