
Le dernier été d’un jeune-homme : Salim Bachi dans les pas de Camus
Pour le centenaire de Camus, le romancier algérien Salim Bachi propose de plonger dans l’intimité de l’écrivain, à travers un roman où le personnage revoit défiler toute sa vie lors d’une traversée de l’Atlantique.
[rating=3]
En 1949, pas même quadra et déjà très célèbre, Albert Camus se rend au Brésil. Lors de la traversée, il se sent très faible physiquement, ce qui lui rappelle les années de tuberculose et le choc de la maladie pour le prometteur footballeur qu’il était en Algérie. Cette croisée des chemins est aussi l’occasion pour Camus de faire de nouvelles rencontres et de revenir sur sa trajectoire exceptionnelle et imbriquée dans une histoire Française complexe.
C’est avec toute la poésie d’une langue habitée par l’auteur de “La peste” que Salim Bachi évoque un Camus intime. On découvre blessures, faiblesse physique, chagrins d’amour et difficultés de prises de position, derrière les succès littéraires et la volonté de fer. Le souvenir se fait étrangement chronologique, sur un long fil de première partie de vie où l’on découvre un Camus homme à femmes, à commencer par sa tante qui l’a choyé et à identité complexe. Côté politique, le massacre de Sétif a déjà eu lieu, mais 1949 est une date suffisamment reculée dans le 20ème siècle pour que l'”intellectuel” ne soit qu’une esquisse derrière l’homme en train de maturer. Un roman qui célèbre joliment les 100 ans qu’aurait eu Albert Camus, le 7 novembre prochain.
Salim Bachi, “Le dernier été d’un jeune-homme”, Flammarion, 270 p., 18 euros. Sortie le 25 septembre 2013.
Articles liés
One thought on “Le dernier été d’un jeune-homme : Salim Bachi dans les pas de Camus”
Commentaire(s)
Publier un commentaire
Votre adresse email ne sera pas publiée.
Publier un commentaire
Votre adresse email ne sera pas publiée.
Jean Pierre Ryf
Comme Albert camus aurait aimé ce livre a son propos écrit par un jeune algérien! Moi aussi qui ait écrit un petit livre “Albert Camus et les Algériens:Noces ou divorce” je m’en réjouis et j’en suis ému car je n’aimais pas que les algériens le mette souvent à l’écart.