
“Dieu Soit en garde” : Aïssa Lacheb revisite sa cité des années 1970
L’auteur de Scènes de la vie carcérale et son style mordant de vie sont de retour au Diable Vauvert avec Dieu soit en garde. Suite de scènes de la vie quotidienne dans la banlieue de Reims, dans les années 1970. Sortie le 6 février 2014.
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Reims, années 1970, autour de HLM, la cité du narrateur ressemble à Babel aux abords d’une ville qui symbolise l’union sacrée de la France face à la catastrophe de la Première Guerre mondiale. Non loin de la ligne de front, mais entre deux expressions traduites de l’arabe, une bande d’adolescents passe ses heures libres entre la rue, l’épicerie de “Giscard” qui les soupçonne toujours de venir le voler et les piaules d’un éternel étudiant antillais bien achalandé en pharmacopées…
Goûteux par son style et sa fluidité, ce récit chaleureux d’un auteur qui revisite les années 1970 aux abords multiculturels de Reims est une oeuvre à la fois légère et riche, très marquée dans le temps et universelle. Un roman emprunt de nostalgie et dont le magnétisme caresse les détails.
Aïssa Lacheb, Dieu soit en garde, Au Diable Vauvert, 256 p., 15 euros. Sortie le 6 février 2014.