“Mon amie c’est la finance, comment François hollande a plié devant les banquiers”
Gaël Giraud directeur de recherches au CNRS jésuite, Adrien de Tricornot journaliste au Monde, Mathias Thépot journaliste à la Tribune, Franck Dedieu journaliste à l’Expansion reviennent sur une proposition de campagne de François Hollande.
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DISCOURS DU BOURGET DU 22 JANVIER 2012
Dans son fameux discours du Bourget du 22 janvier 2012, le candidat Hollande avait promis de réformer le système financier qui était disait il, son véritable adversaire.
LA LOI DE SEPARATION ET DE REGULATION DES ACTIVITES BANCAIRES
La loi sur la séparation et régulation des activités bancaires est un leurre.
Car la loi ne sépare pas les activités de marché mais en filialise simplement une toute petite partie.
La toute puissance de la banque mixte condamne notre pays à dépendre des caprices des marchés et il n’y aura de prospérité durable en France que si nous investissons à nouveau dans le long terme en remettant la finance à sa juste et très modeste place grâce à une réglementation exigeante.
François Hollande en désignant la finance comme son ennemie avait repris un élément du discours du président américain Thomas Jefferson du 28 mai 1816 « Et je crois fermement comme vous que les établissements bancaires sont plus dangereux que des armées en ordre de bataille ».
Bien entendu cela ne suffit pas car le lobby du trésor est très puissant (il y a des allers et retours entre Bercy et le monde de la finance).
Contrairement à la Grande Bretagne, tout s’est déroulé en coulisse en France.
Il y a eu peu d’audition publique, le couple Moscovici et la député Karine Berger ont cédé comme à Munich au lobby bancaire.
Le parlement est devenu une chambre d’enregistrement et il n’y a pas de volonté politique.
Le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer qui devrait être neutre, prend parti pour la finance.
Un essai salvateur et stimulant.
Gaël Giraud, Adrien de Tricornot, Mathias Thépot, Franck Dedieu, Mon amie c’est la finance comment François Hollande a plié devant les banquiers, éditions Bayard, janvier 2014 180 pages, 17 euros.
visuel : couverture du livre