“Camarade, la lutte continue” de Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre
Jean-Marc Berlière, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université de Bourgogne, et Franck Liaigre historien, qui font partie tous les deux du CESDIP (ministère de la justice et CNRS), publient un essai qui évoque le parcours de résistant communiste, après la guerre.
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LE PARCOURS DES RÉSISTANTS COMMUNISTES
Les uns s’investissent dans les services de sécurité de leurs pays, et d’autres deviennent espion pour leurs pays d’origine.
Le tout se déroulant, dans le climat de la guerre froide d’après guerre.
À partir d’archives inédites, les auteurs ont étudié le mythe de la résistante communiste.
LES COMMUNISTES ONT DEUX PATRIES
Chaque homme de progrès a deux patries, la sienne et l’union soviétique.
À partir de 1948, le DST a découvert, le double jeu, d’ancien résistant communiste, en faveur des pays de l’est.
Cet espionnage, remonte aux années 1920.
D après les auteurs, Pierre Cot ancien ministre du front populaire, était un agent communiste (son fils socialiste sera ministre de Mitterrand).
Ceux qui ont trahi n’étaient pas tous des communistes.
D’autre part, certains seront écœurés, par le destin (pour ne pas dire plus) des pays de l’est (satellite de l’URSS), changeront de camp, en cours de route et aideront la France notamment, à combattre le monde communiste.
Les auteurs ont effectué un travail conséquent, qui se situe dans le sillage des travaux de Thierry Wolton.
Par contre, la référence au controversé Jacques Baynac choque (celui-ci étant très discuté).
Comme l’affirmation que Jean Moulin fut un espion communiste, étonne également.
Pour quoi ne pas évoquer, le ministre des armées socialistes Charles Hernu, qui reste controversé, et fut pour certain un espion communiste ? Néanmoins, tous ces destins, comme Jerzy Bryn, frappent et étonnent.
« Ce qui a été cru par tous, et toujours, et partout a toutes les chances d’être faux. »
Paul Valéry Moralités
Jean Marc Berlière, Franck Liaigre, Camarade, la lutte continue, De la résistance à L’espionnage communiste, Éditions Robert Laffont, janvier 2015, 416 pages, 22,50 euros.
visuel : couverture du livre