“Un jour on se rencontrera”, de Lizzie Doron
L’auteure israélienne de Pourquoi n’es-tu pas venue avant la guerre et Jours tranquilles est de retour avec un roman hanté par le passé chez Héloïse d’Ormesson : Un jour, on se rencontrera.
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Aliza grandit seule avec sa mère dans les années 1950. Un foyer amputé non seulement du fait de l’absence obsédante et jamais expliquée su père, mais aussi par un passé marqué par la Shoah. Entre passé et présent, avant et après la mort d’une maman mutique, Aliza mène l’enquête…
On retrouve dans ce nouveau volume de Lizzie Doron tous les thèmes qui l’obsèdent. Malgré la trame narrative limpide, le texte est très éclaté. Une « parole suffoquée », aurait dit Sarah Kofman, une longue écriture du désastre en Hébreu. On souffre en même temps que l’héroïne et l’on sent le secret peser comme un étau. Et cependant l’on est un peu frustré par les mots en Français, comme s’il fallait deviner la force des métaphore mais qu’une autre langue que l’Hébreu ne pouvait justement les traduire…
Lizzie Doron, Un jour on se rencontrera, trad. Dominique Rotermund, Eho, 208 p., 18 euros.
Visuel : couverture du livre